« Les prix ont du mal à se mettre à la vraie valeur » | Lyon Pôle Immo

« Les prix ont du mal à se mettre à la vraie valeur »

Martine Basili, négociatrice leader de l'Agence Centrale nous parle du marché immobilier de Meyzieu.

Quel est votre sentiment sur le marché immobilier de Meyzieu depuis le début de l’année ?

On est sur un marché difficile. On a l’avantage, sur Meyzieu, de tirer notre épingle du jeu, de par les nombreuses infrastructures, comme le Rhônexpress, le tram, qui font que notre marché n’a jamais subi réellement de grosses baisses. Néanmoins, on ressent tout de même cette faiblesse. On a des prix qui ont du mal à se mettre à la vraie valeur. On a des taux qui augmentent, et ceci a une incidence sur la transaction en général. On a donc un travail beaucoup plus intense pour une activité qui reste la même.

Vous parliez des taux… Ressentez-vous que les emprunteurs ont de plus en plus de mal à boucler leurs financement ?

On se rend compte que si les taux augmentent, ils restent relativement bas d’un point de vue historique. On a connu des taux beaucoup plus hauts. Néanmoins, les prix des maisons et des appartements sont assez importants, donc même avec des taux à 4.3%, 4.5%, on arrive à des mensualités qui limitent les possibilités d’acquisitions. En l’occurrence, on se rend compte qu’on a très peu de primo accédants.

Avec le PTZ+, vous n’avez pas senti d’amélioration en termes de financement ?

On sent quand même une amélioration. Certaines personnes qui ont quitté le système de la location pendant deux ans sont considérés comme étant des primo-accédants. Des gens propriétaires de leur résidence principale, qui ont vendu leur propriété, et qui sont restés par la suite en location, accèdent de nouveau à la propriété via un PTZ+. Là où le bât blesse, c’est plutôt sur le diagnostic de performance énergétique. Le PTZ+ est arrêté en fonction du DPE, et on s’aperçoit que la fiabilité des DPE laisse toujours à désirer. Or lorsqu’on sait que le financement du bien du client dépend de ce DPE, c’est dérangeant.

Meyzieu est en outre une zone très pavillonnaire. Ce qui demande une mobilisation importante en termes de financement…

Meyzieu n’est pas réservé à une certaine clientèle. Des parties de Meyzieu sont très accessibles pour les primo-accédants, et d’autres sont réservées à une clientèle un peu plus restreinte, comme la zone du Grand Large. La commune permet à des petits comme à des gros budgets d’accéder à la propriété. Le fait que nous voyons peu de primo-accédants est plutôt dû au fait de prix relativement hauts. Or les primo-accédants ont toujours moins d’apport personnel. Je me souviens qu’il y a quelques années de cela, on faisait du 110% : très facilement, la banque finançait ainsi le bien et les frais d’acquisitions. Aujourd'hui, si la personne arrive sans apport personnel, il est quasiment impossible d’accéder à sa demande, à part pour un T2 ou un petit T3. De ce point de vue, la commune de Meyzieu est assez hétéroclite et il est assez intéressant de pouvoir travailler sur des petits budgets, comme sur les Plantées, ou encore des gros budgets dans la zone du Grand Large. Sur ces derniers, des clients de l’ouest lyonnais, pour qui Meyzieu était autrefois une cité dortoir, viennent s’implanter pour des raisons d’accès autoroutiers, à l’aéroport, ou encore au tramway. Reste à savoir si le Grand Stade de l’OL va se réaliser ou pas, et si cela va avoir un impact positif ou négatif sur le marché.

Quels sont les éléments qui ont valorisé ce marché ?

Le plus gros pas qu’a fait Meyzieu en termes d’augmentation de population et de prix de vente est sans conteste la Rocade Est de Lyon. A partir du moment où la Rocade est arrivée, Meyieu a connu un essor fabuleux. L’arrivée du tramway a également été importante : Meyzieu est désormais, grâce à lui, à 20 minutes de la Part-Dieu. Plus récemment, Rhônexpress, qui fonctionne depuis un an et qui dessert Part Dieu, Meyzieu et l’aéroport Saint-Exupéry a donné une impulsion. Tous les cadres qui sont amenés à utiliser fréquemment l’avion sont également tentés par Meyzieu. Après, on observe également de plus petites améliorations, comme récemment, une clinique qui en train de s’installer. Un des manques jusqu’ici perceptible à Meyzieu se situait au niveau de l’habitat collectif. Or le centre-ville est en train de changer. Une vingtaine de petits immeubles neufs ont été construits sur deux ans. Ceci a amené une clientèle que l’on avait pas trop jusqu’ici.

Ce développement du neuf est donc quelque chose de relativement récent…

Si l’on analyse les résidences présentes sur Meyzieu, on se rend compte qu’il y a eu beaucoup de résidences des années 70-80, très peu de résidences des années 90 avant une nouvelle vague de construction de résidences récentes à partir de 2005-2006. Le centre-ville, qui avait plutôt un aspect ancien, a laissé la place à des immeubles de type commerces et R+3.

Quels sont les prix sur la commune ?

Sur les prix du neuf, on est plutôt sur du 3000-3500 euros du mètre carré. Après, tout dépend de la localisation et des prestations. Vous pouvez avoir sur Meyzieu des appartements de 140.000 euros pour du 64m2, soit 2187 euros du mètre carré sur la zone des Plantées, comme vous pouvez avoir des appartements de 250.000 euros pour du 75m², soit du 3333 euros du mètre carré. Pour le neuf, on sera plus proche des 3500 euros du mètre carré.

Le secteur du Grand Large est le secteur le plus prisé de Meyzieu…

C’est un secteur très touristique. C’est un lac artificiel traversé par le Rhône, doté d’un centre nautique, d’un petit port avec des voiliers, et d’une base de canoë-kayak. Il existe en outre une piste cyclable qui part de Meyzieu pour aller jusqu’au parc de la tête d’Or. On a parfois l’impression dans cette zone d’être dans le midi de la France.

 






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