Francheville : « la demande diminue » | Lyon Pôle Immo

Francheville : « la demande diminue »

Les prix de l’immobilier se maintiennent dans le secteur selon Philippe Guilloteau, propriétaire de l’agence Solvimo à Francheville, qui constate toutefois une diminution de la demande. Percevez-vous l’impact de la réforme des plus-values immobilières ?

Non, en brut sur les agences de Francheville et Lyon, nous n’avons eu en tout et pour tout qu’un seul mandat supplémentaire. Je me pose la question de savoir si les gens sont correctement informés de la réforme. Ils commenceront à mon avis à se poser la question lorsque les personnes potentiellement vendeuses sauront ce qu’ils feront de leur bien. Pour moi, l’impact est donc marginal.

Le marché ne sera donc dopé par un surcroît de ventes suite à cette réforme?

S’il avait dû être dopé par les plus-values immobilières, il l’aurait déjà été. Nous sommes aujourd’hui fin octobre. Nous avons devant nous moins d’une dizaine de jours devant nous. Nous avons appris cette modification trop tardivement, et l’échéance sera trop courte pour que l’impact soit significatif.

Comment voyez-vous évoluer le marché en 2012 ?

Au niveau des primo-accédants, ce qui pourrait nous gêner serait la réforme du prêt à taux zéro, qui pourrait éventuellement intervenir en début d’année. Aujourd’hui, le primo-accédant est notre client majoritaire. Si l’enveloppe fiscale est réduite, ce sera d’autant plus dur pour lui. De façon plus générale, ce seront les primo-accédants les premiers touchés par la crise, notamment via le biais du financement. Aujourd’hui, les banquiers, qui jouent très bien le jeu depuis deux ans, pourraient très bien diminuer leurs encours, en diminuant leurs offres de prêts. Des gens, même avec des moyens limités, restent pour l’heure bien financés. Mais j’ai cette interrogation pour 2012.

Sur le marché de Francheville, quels sont les prix ?

Sur des résidences des années 70-80, qui sont de belles résidences, on est entre 2700 et 3000 euros le mètre carré. On a beaucoup de neuf, et sur les résidences récentes de moins de 5 ans, avec frais de notaire réduits, on oscille en 3000 et 3600 euros le mètre carré. Les prix se maintiennent, mais le marché se durcit. Le nombre de vendeurs reste toujours aussi faible, mais le nombre d’acquéreurs potentiels diminue. On le vit au niveau de nos retours publicitaires : la demande diminue, et c’est un mouvement que nous observons depuis plusieurs mois.

Ne craignez-vous pas que la demande diminue encore plus si la conjoncture venait encore à se détériorer ?

Ce sera certainement plus dur pour les professionnels du métier. Par contre, si il y a moins de demandes, les propriétaires pourraient baisser les prix, et être un peu moins gourmands. Ce pourrait être un point positif.

Considérez-vous les prix comme étant trop élevés?

Francheville est une commune assez aisée, avec beaucoup de verdure, une mairie très dynamique, et qui accueille les nouveaux arrivants avec beaucoup de services. Si on raisonne en termes de revenus moyens, on est, c’est vrai, sur des prix assez élevés. Mais si l’on considère la qualité de vie que l’on a sur Francheville, on reste sur des prix convenables par rapport à des villes où l’on a pas les mêmes services, même si il ne faut pas que cela augmente.

Quels sont les grands quartiers qui se distinguent sur Francheville ?

Nous avons sur Francheville trois grands quartiers : Francheville le Haut, Francheville le bas, et Francheville Bel Air. Le quartier très chic, c’est Francheville le Haut, avec un cœur de village qui est très apprécié également. Il y a une vraie vie de quartier. Les prix y sont plus élevés qu’à Francheville le Bas, où c’est un peu plus populaire. On trouve des maisons de taille moyenne. Par contre, comme Francheville le Bas est assez concentré, on a accès à pied à tous les services, comme les commerces, les écoles, les bus… C’est un quartier moins haut de gamme que Francheville le Haut, mais avec une bonne qualité de vie, et surtout des commodités très fortes. Pour une famille qui n’a pas deux voitures, Francheville le bas peut être un très bon endroit pour vivre. Depuis septembre dernier, il y a également le collège, qui a ouvert. Ceci représente un attrait supplémentaire. Lorsque vous êtes sur Francheville le bas, vous pouvez joindre Lyon par des axes routiers très différents. Il y a très peu de problème de circulation.

Sur Francheville Bel Air, on est quasiment sur un nouveau quartier. Il y a une très grosse reconfiguration du secteur, qui est traversé par la départementale qui emmène à Craponne. On avait auparavant beaucoup de terrains vagues et de vieilles maisons. L’habitat est en train de totalement changer, tout comme la population. Il y a de nouveaux programmes neufs qui se sont ou qui sont en train d’être construits, avec de belles prestations. Sur les prix, le m² augmente en moyenne, car il y a désormais un parc important d’appartements neufs ou récents. Il y a une très grosse motivation de la part de la mairie de donner une âme à ce quartier. Aujourd’hui, Bel Air, c’est surtout une route, autour de laquelle il y a de nombreuses constructions. L’une des grosses opportunités sur Francheville Bel Air, c’est le centre de production de semances animales. Cet espace va être bientôt totalement déménagé sur Brindas. Il reste encore quelques animaux, mais il devrait être, bientôt, totalement vidé de ses animaux. Il y a un très bel espace où la ville a de gros espoirs pour faire un petit village. Bel-Air pourrait de ce fait avoir une toute autre allure dans cinq ans.

 

 






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Commentaires

La bulle immobilière, j’aurai été fier d’être resté locataire.

Bon article et qui confirme la situation immobilière BULLE : prix trop élevé et diminution de la demande. donc il n’y a pas de pénurie d’offre mains plutot pénurie d’aquéreur car prix bullesque.

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Pourquoi?
1) les acheteurs nont plus les moyens
2) ils sotn surtout moins cons: ils savent que les prix ont démarrer une baisse! Rien ne sert de se précipiter aujourdhui

si vous etes vrauent pressé d’acheter, négocier a mort! la notion de penurie, préchée par les agences immobilières, est un mythe. Ceux qui parlent de penurie aujourdhui sont des menteurs et des escrocs!

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TONY A RAISON !!! j’ai jamais vu autant de pancarte à vendre ou à louer qui reste une année sans trouver preneur !!

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