Le troisième, arrondissement de contrastes | Lyon Pôle Immo

Le troisième, arrondissement de contrastes

Le troisième arrondissement, qui va de Préfecture à Montchat, est assez disparate en termes d’habitat et de prix. Le point sur les différents quartiers avec Matthias Amiel, gérant de l'agence Novolia Immobilier.

Quand on pense au troisième arrondissement, on a immédiatement à l’idée le quartier Préfecture : ce quartier est somme toute assez proche du sixième, tant au niveau géographique qu’au niveau de l’habitat…

Le troisième arrondissement n’a pas la même valeur que le sixième, en tout cas aux yeux des lyonnais, bien que les commodités soient à peu près les mêmes dans les deux secteurs. Entre Lyon 3° Préfecture et le 6° cours Vitton, on a peu de différences en termes de prestations. Le sixième sera peut-être un tout petit peu mieux desservi en transports en commun. Cette préférence est complexe à expliquer : certains clients ne veulent que le sixième et ne veulent pas être rappelés pour un bien dans le troisième, même bien placé.

Y’a-t-il un peu de snobisme dans cette situation?

Oui, vous avez prononcé le mot... Pour certains clients, c’est clairement le cas…

Secteur/Type Guillotière Préfecture Vivier-Merle Saxe
Prix indicatif T3 €/m² 2700-2800 3300-3500 2800-2900 3000
Prix indicatif Studio €/m² 3500-4000 3500-4000 3500-4000 3500-4000

Quels types de biens rencontre-t-on sur le troisième arrondissement, notamment sur le quartier Préfecture?

On a, d’une façon générale, plus d’ancien que de récent, même si on travaille aussi bien dans notre agence sur des immeubles récents de 4-5 ans que sur des immeubles plus anciens des années 1830-1850. On a souvent de la hauteur sous plafond et un certain nombre de prestations que l’on retrouve dans le secteur Presqu’île.

Le troisième s’étend au sud jusqu’à la Guillotière. On reste dans le troisième arrondissement, mais les niveaux de prix doivent être différents pour ce quartier?

Oui complétement. On a tendance à associer assez facilement le quartier de la Guillotière au troisième. En réalité, il fait plus partie du septième, même si la majeure partie de la place Gabriel Peri est rattachée au troisième arrondissement de Lyon. Il n’y a en fait qu'une petite partie du quartier, le bas du cours de la Liberté, qui fait partie du troisième arrondissement. Concernant les prix, plus on se rapproche de la place Gabriel Peri, plus les prix baissent, ou les biens sont difficiles à vendre. Si les biens se vendent rapidement, les prix seront en phase avec ceux observés dans le quartier.

La population intéressée par le quartier, plus jeune et plus ouverte que dans le reste du troisième arrondissement, constitue une partie importante de notre clientèle. Si certains clients nous disent du départ qu’ils ne recherchent pas du côté de Guillotière, d’autres sont clairement plus intéressés par le quartier, du fait de la proximité avec le centre-ville. Il faut dire qu’une fois le pont de la Guillotière traversé, nous sommes en Presqu’île, ce qui est un avantage non négligeable.

Le troisième est délimité à l’Est par Montchat, et comprend, en son centre, le quartier Part-Dieu / Vivier Merle ? Ce dernier secteur contraste en termes de population et d’habitat du quartier Préfecture…

Ce secteur n’intéresse pas les mêmes personnes que celles qui sont intéressées par le quartier Préfecture. Beaucoup de lyonnais intéressés par le troisième cherchent en effet dans un large secteur qui va des quais jusqu’à l’avenue Garibadi. Les personnes intéressées par le secteur Part Dieu sont souvent des personnes qui arrivent à Lyon et qui souhaitent s’installer à proximité des nœuds de transports, comme la gare de la Part Dieu. Les lyonnais de souche ou d’adoption sont en revanche plus réticents à s’installer dans ce secteur. Dans l’imaginaire collectif, tout ce qui est autour des gares, « ça craint ». Ce sont des lieux de vie animés très tôt le matin jusqu’à très tard le soir, et il est certain que ça pèse sur l’attractivité et donc sur les prix.

Dans tous ces secteurs, quels sont les prix observés?

Si l’on est proche de la Préfecture -le long du cours Lafayette, la rue Molière, la rue Bossuet, la rue Rabelais - on sera proche des 3300-3500 euros du mètre carré en moyenne. Les prix peuvent toutefois être un peu plus élevés dans le cas de biens au dernier étage, ou dans le cas de biens fraichement rénovés avec le charme de l’ancien, sachant qu’il y a manque d’offre sur ce segment. Le secteur proche de Saxe est assez convoité : les prix approchent les 3000 euros du mètre carré. Du côté du Boulevard Vivier Merle, on sera plus proche des 2800-2900 euros le mètre carré. Sur la Guillotière, il faut compter sur des prix allant de 2700 à 2800 euros du mètre carré.

Les prix doivent être bien sûr différents pour les biens de rapport comme les studios.

Pour le bien de rapport, on sera sur 3500-4000 euros du mètre carré sur l’ensemble des secteurs. Si Guillotière n’attire pas les acquéreurs en vue d’une habitation principale, en location, le quartier est attractif, notamment pour les jeunes qui sont à quelques minutes des facultés et qui trouvent dans ce secteur tous les moyens de transports, et les commerces. Pour un studio, on pourra espérer louer entre 450 et 550 euros suivant les prestations.

Comment voyez-vous le marché à horizon un an ?

On espère que davantage de biens vont être mis en vente parce que les acquéreurs mettent en ce moment beaucoup de temps à trouver. Nous sommes, pour notre part, en recherche active de biens. De ce fait, les prix montent, et nous pensons que cette tentation de revoir à la hausse les prix n’est pas très judicieuse. Beaucoup de vendeurs mettent des biens en vente, se rendent compte qu’ils ont beaucoup d’appels, et du coup remettent en vente leur bien trois jours plus tard à un prix majoré de 5 à 10%. On repart dans une période haussière : la crise avait fait baisser les prix, et, avec les taux de crédit qui étaient bas, certains primo-accédants avaient pu revenir sur le marché, à la faveur d’une hausse de leur budget. On espère de notre côté que les prix vont se calmer et surtout que les vendeurs vont se décider à mettre en vente leurs biens.

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