Paris : les signes d’essoufflement se multiplient | Lyon Pôle Immo

Paris : les signes d’essoufflement se multiplient

Selon le dernier baromètre de Meilleursagents.com, si les prix continuent de progresser à Paris, les stocks se reconstituent et les délais de vente augmentent.

C'est peut-être l'amorce d'un retournement de tendance sur le marché immobilier parisien. Selon le dernier baromètre du site Internet Meilleursagents.com, les délais de vente ont de nouveau progressé à Paris et les stocks se reconstituent. Certes, les prix continuent toujours de monter dans la capitale. Le baromètre montre ainsi que pour mars, ces derniers ont progressé de 1 %, avec des prix de grandes surfaces en augmentation de 1,8% et une quasi-stabilité des prix pour les petites surfaces qui n’ont évolué que de 0,2%.

Serait-on arrivé aux limites de l'acceptabilité en termes de prix ? C'est ce que semble penser le courtier en agences immobilières, qui indique que les investisseurs sont désormais plus prudents, les biens de rapport, comme les studios ou les petites surfaces, n'apportant que de faibles perspectives de rentabilité. La baisse des prix entrevue dans plusieurs villes de France au cours du premier trimestre a semble-t-il donné des arguments aux acheteurs. Sentant le vent tourner, ils hésitent désormais à accepter sans conditions le prix demandé par les vendeurs. Le site internet note ainsi que les prix recommencent à se négocier, signe qu'avec la reconstitution des stocks, le rapport de force entre acheteurs et vendeurs évolue.

Un marché de troc

« Les acheteurs naturels de petites surfaces ne peuvent plus suivre la hausse et les investisseurs s’inquiètent des faibles perspectives de rendement et de plus-value. Les studios et deux-pièces se vendent moins facilement qu’il y a trois mois » s’inquiète ainsi Sébastien de Lafond, Président et fondateur de MeilleursAgents.com.

Du coup, le risque de blocage du marché apparait important, et ce même si « les grandes surfaces s’échangent encore dans un marché de troc à des prix déconnectés de la réalité ». « Peu importe le niveau des prix, je vends cher donc je peux acheter cher et je finance la différence par un crédit encore bon marché.  Mais si la demande pour les petites surfaces faiblit, à terme, c’est la pompe du marché qui n’est plus alimentée » note Sébastien de Lafond, le fondateur de Meilleursagents. Car du fait que les primo-accédants ne peuvent plus acheter les biens les plus petits, il se pourrait que le blocage intervienne rapidement. « Cette situation ne pourra pas durer longtemps au-delà de l’été » parie Meilleursagents.com. Pour lui, sur ce marché, la valeur relative d’un appartement compte désormais plus que la valeur intrinsèque, qui, elle, n’a plus réellement de sens. « Cette mécanique explique la hausse relative des volumes de transactions sur ces grands appartements », note-t-il.

Hétérogénéité en Banlieue

En banlieue, la situation est plus contrastée. Si les départements les plus favorisés ont vu les prix progresser, la Grande Couronne parisienne et le département de la Seine-Saint-Denis ont connu une baisse de 0,1 % sur le mois. Dans les deux cas toutefois, les volumes, eux, ralentissent.

Les Yvelines, les Hauts de Seine (+1.2%), ou le Val de Marne (+1.3%) ont ainsi vu leurs prix continuer à progresser avec toutefois des différences notables commune par commune et quartier par quartier.

« Ces baisses limitées s’accompagnent d’une diminution des volumes de transaction en particulier sur les grands appartements et les maisons. Le dispositif du PTZ+ continue à stimuler l’achat de petites surfaces neuves ou rénovées » note Meilleursagents.com.






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