Pourquoi emprunter sur 30 ans n’a plus de sens | Lyon Pôle Immo

Pourquoi emprunter sur 30 ans n’a plus de sens

TRIBUNE - Pour Vousfinancer.com, du fait du fort recul des taux de crédit immobilier ces derniers mois et dans un marché immobilier baissier, emprunter sur 30 ans « n’a plus de sens ».

Compte tenu du fort recul des taux de crédit immobilier ces derniers mois et dans un marché immobilier baissier, emprunter sur 30 ans n’a plus de sens et ne présente plus aucun avantage. Vousfinancer.com, courtier en crédit immobilier, démontre que l’allongement de la durée du prêt de 25 à 30 ans ne permet ni d'accroître la capacité d’emprunt, ni de faire baisser la mensualité, et peut même être risqué, expliquant ainsi pourquoi la plupart des banques sont réticentes à prêter sur 30 ans.

Des taux beaucoup plus élevés sur 30 ans que sur 25 ans et une capacité d’emprunt plus faible

Si les taux des crédits ont beaucoup baissé depuis 2012, le recul est plus marqué sur les durées courtes, les banques cherchant à capter en particulier des clients pouvant emprunter sur 15, 20 ans ou 25 ans maximum.

Ainsi, si on peut actuellement emprunter à des taux compris entre 2,70 % et 3,20 % sur 25 ans, sur 30 ans, les taux varient de 3,80 à 4,30 %. Dans ces conditions, avec un point d’écart, pour une mensualité de 1 000 €, il est possible d’emprunter 210 876 € sur 25 ans à 3 %, mais seulement 209 461 € sur 30 ans car le montant des intérêts versés sera beaucoup plus important.

« Compte tenu de l’écart de taux de près d’un point entre les prêts sur 25 et 30 ans, emprunter sur 30 ans n’a plus de sens. L’allongement de la durée du prêt ne permet pas d’accroître la capacité d’emprunt, ni de faire baisser la mensualité qui pourra même être supérieure sur 30 ans. En outre, le coût du prêt augmente de 70 % et l’amortissement du capital est plus lent ... En bref, emprunter sur 30 ans ne présente actuellement aucun avantage » analyse Jérôme Robin, président et fondateur de Vousfinancer.com.

Des risques pour l’emprunteur, et pour la banque, en cas de revente contrainte

En outre, compte tenu de la durée et du niveau des taux sur 30 ans, l’amortissement du capital reste très lent. « Lorsqu’on emprunte à 4 % sur 30 ans, les mensualités sont composées à 70 % d’intérêts la première année du prêt. Résultat, l’amortissement du capital est très lent... Et si le prêt est accordé sans apport, il faut près de 5 ans pour amortir ne serait-ce que les frais de notaire et de garantie avant de commencer à rembourser la valeur du bien », explique Sandrine Allonier, responsable des relations banques du courtier Vousfinancer.com.

« Dans les années 2000-2010, lorsque le marché était très dynamique, l’allongement des durées d’emprunt a permis à beaucoup de primo-accédants de devenir propriétaires. Mais depuis 2012, la tendance à la baisse des prix de l’immobilier rend plus risqués les prêts sur 30 ans, conduisant la plupart des banques généralistes à ne plus prêter sur des durées supérieures à 25 ans, tant par prudence que pour protéger les emprunteurs. Fort heureusement, la recul des taux de crédit immobilier a permis une baisse des durées de prêts sans réduction de la capacité d’emprunt des particuliers » conclut Jérôme Robin.






Si vous avez apprécié cet article, s'il vous plait, prenez le temps de laisser un commentaire ou de souscrire au flux afin de recevoir les futurs articles directement dans votre lecteur de flux.

Commentaires

Pas encore de commentaire.

Laisser un commentaire

(requis)

(requis)


La Banque de France confirme la baisse des taux de crédit immobilier

Selon la dernière étude mensuelle sur les crédits aux particuliers, les taux ont reculé en février, une première depuis deux ans. La production de prêts, elle, reste à un plus bas depuis 2014.


L’APIC soutient une révision des dispositions applicables au HCSF

Caroline Arnould, présidente de association professionnelle des intermédiaires en crédits a été auditionnée dans le cadre de l’examen d’une proposition de loi portée par le député Lionel Causse.


«La situation s’améliore» sur le front des taux, selon Meilleurtaux

Le courtier a fait part mardi de son 39e observatoire du crédit immobilier.


Nouvelle baisse des taux en février

L’observatoire Crédit Logement/CSA a fait part de son point mensuel sur le crédit immobilier.


Nouvelles baisses des taux de crédit immobilier en mars

C’est le constat dressé en ce début de mois par les baromètres de différents courtiers en crédit immobilier.


Une production de crédits l’habitat de 153 milliards d’euros en 2023

nullHors renégociations, la production a atteint 129,5 milliards d’euros, en nette baisse par rapport à 2022. Selon les intermédiaires en crédit, les taux poursuivent leur repli en février.


Des baisses de taux de crédit immobilier dans toutes les régions

nullC’est ce que confirme Empruntis, qui évoque une « nouvelle dynamique » après une période d’accalmie.


La production de crédit à l’habitat poursuit son repli

La production de crédits à l’habitat hors renégociations a atteint un nouveau plus bas depuis 2014 en novembre. Les taux, eux, sont en baisse en ce début d’année selon les courtiers, ce qui pourrait augurer d’un retour des banques sur ce segment de marché.


2024, année de baisse des taux ?

Plusieurs banques ont fait part de fortes baisses de leurs grilles, selon le courtier Emprunt Direct.


Crédit immobilier : ralentissement de la hausse des taux

Les taux ralentissent en ce début de mois, selon les premiers barèmes reçus en ce début de mois de décembre.


Le taux d’usure passe le cap des 6% sur 20 ans

nullSur 20 ans et plus, pour sa dernière révision mensuelle, le taux maximal a passé cette barre symbolique.


Nouvelle hausse des taux de crédit immobilier

Les taux ont de nouveau augmenté en octobre, selon les baromètres émanant de divers courtiers en crédit immobilier.


Crédit immobilier : les règles d’octroi ne bougent pas

À l’issue de la réunion de ce mardi, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) n’a pas souhaité faire évoluer ses règles d’octroi de crédit à l’habitat.


Première stabilisation des taux de crédit immobilier

La Banque de France a fait état d’une nouvelle chute de la production de crédit à l’habitat en juillet. Toutefois, selon Emprunt Direct, les banques ont laissé leurs taux inchangés en septembre, après des mois de hausse continue.


Nouvelle hausse du taux d’usure pour septembre

nullLes taux réglementaires, communiqués mensuellement, ont été publiés au Journal officiel du 29 août.