Une hausse des prix immobiliers en ralentissement selon LPI-Seloger
LPI Seloger a fait état mercredi de son analyse de fin d’année sur le marché immobilier.
LPI a communiqué mercredi quelques données de bilan sur l’année en cours concernant les prix immobiliers. A fin octobre, les prix des logements anciens observés lors de la signature des compromis de vente augmentaient de 4.4 % en rythme annuel. LPI-Seloger note qu’après avoir connu une accélération régulière depuis la fin du printemps 2015, « le rythme de la hausse s’est stabilisé au cours de l’été », aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Le prix immobilier en France est en moyenne, en 2017, de 3.500€/m².
LPI Seloger note que la pression de la demande s’est en effet relâchée, du fait d’une solvabilité de la demande altérée dans de nombreuses villes par une hausse trop rapide des prix. Or depuis plusieurs mois, cette hausse ne peut être compensée par une baisse des taux de crédit. La hausse reste vive dans quelques métropoles, comme Bordeaux ou Le Mans, où la hausse reste supérieure à 10% sur un an, mais aussi sur Brest, Lyon et Paris où les prix dépassent 7% sur un an.
Rythme de hausse ralenti
L’observatoire fait état d’un rythme de hausse ralenti dans la plupart des autres grandes villes, « parfois assez rapidement ». Les prix reculent même dans un quart des grandes villes, comme Orléans ou Rouen, et avec des baisses de plus de 3 % sur un an à Limoges et à Perpignan.
Selon LPI Seloger, « le ralentissement de la hausse des prix devrait se confirmer d’ici la fin de l’année ». Après une quasi-stagnation en 2015 (hausse de 0.3%), et une hausse affirmée en 2016 (progression de 2.9%), « l’année 2017 devrait se terminer sur une progression des prix de l’ordre de 4.2 à 4.3 % sur un an », table LPI Seloger. En 2018, le ralentissement devrait, selon se poursuivre et les inégalités déjà constatées entre les villes devraient se renforcer.
Inégalités territoriales
Selon Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « certaines villes connaissent déjà un renforcement de la tendance baissière des prix. Que ce soit en termes de prix immobiliers mais aussi d'activité : Limoges, Perpignan, Le Havre, Nîmes... Derrière la hausse globale qu'ont connue les prix en 2017, on a donc vu resurgir des spécificités territoriales très marquées.

(LPI Seloger)
Alors qu'en 2016, la hausse des prix immobiliers était quasi générale, à fin 2017, les prix ont poursuivi leur augmentation dans les villes où l'activité immobilière progressait et ailleurs ils ont baissé, là où l'activité, au contraire, reculait. C'est le cas des régions comme l'Auvergne ou encore la Champagne-Ardenne, par exemple. Le fait que ces territoires n'aient pas bénéficié d'une amélioration de leurs réseaux de transport, contrairement à la Bretagne ou à la Gironde, n'est probablement pas étranger à la dépression qui les touche ».
Selon lui, « tout cela ne signifie pas pour autant qu'une crise immobilière nous attend... Cela signifie simplement que la période de haute activité et de croissance soutenue est terminée. Elle est derrière nous. Et en 2018, l'activité immobilière va progressivement s'effriter, s'étioler. La baisse ne sera ni spectaculaire ni brutale. Mais l'activité du marché se dégradera tout au long de l’année, de quelques points chaque trimestre ».
En 2018, une année de haute activité sans tension
Pour Michel Mouillart, 2017 a été une année « véritablement hors-norme, caractérisée par un marché immobilier en très haute tension ». Selon lui, « 2018 sera une année de haute activité mais sans tension. Voilà tout ».
Il souligne que le mouvement de hausse des prix immobiliers ralentit même dans les métropoles dynamiques, même sur Bordeaux et Paris. A Lyon le ralentissement « se confirme sur Lyon et presque partout ». Les prix immobiliers ne vont pas forcément baisser mais les marges de progression s’avèrent très limitées. « Dans les grandes métropoles, les niveaux des prix tels qu'ils sont pratiqués actuellement, si on les rapporte aux revenus des ménages qui achètent des logements, n'ont jamais été aussi élevés. Ils dépassent de 10 % ceux que l'on connaissait en 2007 alors que tout le monde disait que les prix étaient déjà ‘trop élevés’ et que ‘jamais ça ne tiendrait’... en conséquence de quoi, le marché s'est bloqué. Or un marché immobilier qui se bloque, bien qu'il ne s'effondre pas, ne progresse pas non plus, voire, il se dégrade doucement... Sur les territoires les plus convoités (Paris, Bordeaux, Lyon, Strasbourg...), les prix vont continuer de progresser, bien sûr, mais les hausses de prix ne seront pas aussi rapides que celles auxquelles on avait assisté au cours de l'année 2017 », affirme-t-il.
Tweet |
Si vous avez apprécié cet article, s'il vous plait, prenez le temps de laisser un commentaire ou de souscrire au flux afin de recevoir les futurs articles directement dans votre lecteur de flux.
Century 21 confirme la reprise du marché immobilier au 1er trimestre
Le réseau d’agences franchisées a fait part d’une forte hausse d’activité par rapport au premier trimestre 2024, de l’ordre de 15,2%.
Immobilier : malgré une reprise des transactions, les prix stagnent
Laforêt a fait part ce mardi de son bilan en matière d’activité immobilière au premier trimestre.
Les prix ont quasiment stagné en fin d’année 2024
Les prix des logements n’ont progressé que de 0,1 % au quatrième trimestre 2024, après avoir été étales au troisième trimestre.
Isère : les transactions ont encore reculé de 13,8% en 2024
La Chambre interdépartementale des Notaires du Dauphiné a fait part ce jeudi de son bilan 2024 en matière d’immobilier. Outre le repli des ventes, le prix médian des appartements anciens a reculé de 3,9%.
Nouvelle baisse des prix signés en février, selon LPI-iad
Le baromètre a fait état d’une nouvelle érosion des prix au niveau national sur un an, et d’une baisse plus franche à Lyon sur cette même temporalité. Il prédit toutefois un retour de la hausse générale des prix de l’ancien d’ici le printemps.
Les transactions immobilières en baisse de 12% sur un an
Les notaires ont fait part en fin de semaine dernière de leur note de conjoncture immobilière du troisième trimestre 2024. Les prix continuent de baisser, y compris en Auvergne-Rhône-Alpes.
Madrid, ville la plus prisée par la clientèle fortunée
C’est le principal enseignement du Barnes City Index 2025, classement où Paris descend à la 6e place. Lyon fait partie, elle, des destinations à suivre.
Immobilier : 18.421 ventes en Auvergne en 2024
La FNAIM Auvergne organisait mardi un point marché visant à tirer le bilan de l’année 2024 an matière d’immobilier dans les quatre départements de l’ancienne région.
2024, année de baisse des ventes et des prix
La FNAIM a fait part ce mercredi de ses chiffres de ventes et des prix des logements au titre de l’année écoulée.
LPI-iad souligne la reprise des ventes en fin d’année
Selon le baromètre, le nombre de compromis signés en 2024 est quasiment identique à celui de 2023.
Orpi fait état d’une hausse de 12% du volume des compromis en 2024
Les prix ont, eux, reculé de 5% au niveau national l’an dernier. Pour le réseau, qui a dévoilé ses perspectives pour 2025, la reprise du marché ne sera durable «que si les politiques publiques favorisent l’accès à la propriété».
Century 21 vise sur un rebond du marché à 850.000 ventes en 2025
Le réseau d’agence franchisées a fait part lundi de son bilan 2024 du marché de l’immobilier en France. Il indique avoir enregistré une légère hausse d’activité de 2,8% l’an dernier.
Les prix ont légèrement augmenté à Lyon en décembre
Le baromètre Seloger / Meilleurs Agents fait état d’une fin d’année plutôt positive, et reste optimiste pour 2025, à la faveur d’une amélioration du pouvoir d’achat immobilier des ménages.
Les prix de l’immobilier ont encore baissé de 4,4% en 2024 à Lyon, selon Laforêt
Le réseau d’agences franchisées a fait état ce lundi de son bilan du marché immobilier en 2024. Le réseau se montre optimiste pour 2025, malgré une correction des prix et de l’activité sur l’année écoulée.
Les prix de l’immobilier ont été stables au troisième trimestre 2024
C’est ce qu’a indiqué, il y a une semaine, l’INSEE, qui a publié son indice des prix des logements neufs et anciens.
Commentaires
Pas encore de commentaire.
Laisser un commentaire