Les loyers à la colocation grimpent | Lyon Pôle Immo

Les loyers à la colocation grimpent

C’est le constat dressé par l’observatoire LocService de la colocation 2024.

LocService.fr, spécialiste de la location et de la colocation entre particuliers, a fait part comme chaque année d’un état des lieux du marché de la colocation en France, au moment où les étudiants poursuivent leurs recherches de logement pour la rentrée 2024.

Selon l’échantillon d’offres analysé par LocService.fr, le loyer moyen d’une chambre en colocation s’élève à 476 € charges incluses au niveau national. Ceci traduit une hausse de 6,2 % par rapport à la même étude réalisée en 2023.

La colocation confirme ainsi son statut de solution la plus économique pour se loger : pour un studio en location classique, il faut en moyenne débourser 550 € soit 15 % plus cher. A noter cependant que cet écart tend à se réduire : il était de 22 % l’année dernière et de 27 % en 2022.

De fortes disparités existent selon les secteurs : en province, le loyer moyen charges comprises en colocation est de 432 € contre 593 € en Ile-de-France, et 744 € à Paris. Dans tous les secteurs on constate une hausse des loyers avec une évolution plus mesurée à Paris sans doute attribuable en partie à l’encadrement des loyers.

Selon Locservice, 37% des recherches de colocation concernent l’Ile-de-France, cette dernière gagnant un point par rapport à l’année passée. 63% des recherches de colocation sont ciblées hors de cette région. Parmi les candidats intéressés par la région parisienne, 15% ciblent la grande couronne, 30% la petite, et 55 % Paris.

Dans le top 5 des grandes villes dans lesquelles le marché est le plus tendu en colocation sur la base d’un ratio entre nombre de candidats et nombre d’offres, Paris conserve la tête du classement devant La Rochelle, qui se maintient à un haut niveau de tension en raison de son attractivité pour les étudiants qui pénalise lourdement l’offre de logements.

A l’inverse, Saint-Etienne est la ville la plus « facile » pour les candidats à la colocation. Dans le ville préfecture de la Loire, on compte en effet presque 5 fois plus de chambres que de candidats.

L’âge, critère déterminant

Dans 87% des cas, les recherches se font individuellement, tandis que celles faites pour 2 chambres simultanées concernent 10% des cas. D’après l’étude des souhaits des colocataires, il ressort que la taille idéale d’une colocation est de 3 personnes. La grande majorité des recherches (79%) est pour une durée indéterminée, quand 21 % concernent des durées inférieures à un an.

Concernant les diverses recherches, seuls 7% exigent d’être entre étudiants, 1% entre couples, 1% dans une colocation avec enfants, notamment pour les familles monoparentales. Cependant, les animaux sont refusés dans 15 % des cas et les fumeurs dans 24 % des cas.

L’âge des colocataires est un critère plus déterminant. 22% des candidats déclarent rechercher des profils de moins de 30 ans. Seuls 30% des candidats acceptent des profils ayant plus de 50 ans.

Bien que la majorité (86%) des recherches soit mixte, les femmes sont plus nombreuses à rechercher des colocations du même sexe. 24 % des femmes ciblent en effet uniquement des colocations entre femmes, alors que seuls 3% des hommes exigent une colocation entièrement masculine, note Locservice.

La colocation n’est pas un mode de vie exclusivement étudiant. 41% des candidats sont actifs, 54% sont étudiants et 5% sont retraités ou sans activité. Toutes catégories confondues, les candidats colocataires disposent, eux ou leur garant, de revenus, en moyenne, équivalents à 2.032€ mensuels et leur âge moyen est de 28 ans. 74% ont moins de 30 ans et 8% plus de 50 ans.

Les garants physiques encore favorisés

Beaucoup de propriétaires favorisent encore les garants physiques, note Locservice. La famille assure donc dans 75 % des cas le rôle de garant. D’autres colocataires (10 %) se tournent vers la garantie Visale d’Action Logement (9 % l’année dernière) alors que 8 % ne disposent d’aucun garant.

« Parmi les tendances à retenir de cet observatoire, nous constatons premièrement une hausse des loyers qui s’accélère en colocation, que ce soit en province comme en région parisienne. Nous pouvons y voir un signe que les fortes tensions sur le marché tirent les prix à la hausse, notamment en Ile-de-France où la demande continue d’augmenter. Par ailleurs, nous remarquons que ces hausses rapprochent les prix des colocations avec ceux des logements indépendants : les biens proposés en colocation sont en effet souvent rénovés donc de bon standing, ce qui renforce ce phénomène. Malgré tout, la colocation reste un des moyens les plus économiques de se loger et peut être une bonne alternative pour les étudiants qui ont des difficultés à dénicher un logement à la dernière minute. Sur LocService.fr nous disposons encore de milliers de chambres disponibles sur toute la France, sans frais d'agence.»

Ivan Thiébault, data analyst chez LocService.fr





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Commentaires

Comment se fait-il que le prix unitaire d’une colocation atteignent de tels sommets alors que l’art 8-1 de la loi
« bailleurs/locataires » de 1989 stipule que « Le montant de la somme des loyers perçus de l’ensemble des colocataires ne peut être supérieur au montant du loyer applicable au logement en application des articles 17 ou 25-9. Les articles 17-1 et 17-2 sont applicables. » ?
Les colocataires pourraient mieux se défendre ….

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