Les conséquences de la crise sur l’immobilier selon Cafpi | Lyon Pôle Immo

Les conséquences de la crise sur l’immobilier selon Cafpi

Selon le courtier en prêt immobilier, une amplification de la crise actuelle pourrait jouer sur les volumes et les prix immobiliers. Pour lui, « les fondamentaux du marché restent sains ».

Cafpi ne veut « pas paniquer », mais reste « vigilant » face à la panique boursière. Le courtier a, dans une note, expliqué quelles pourraient être les conséquences de la crise actuelle sur l’immobilier.

Pour l’heure, la fébrilité des marchés financiers n’a pas eu d’impact sur les conditions de crédit accordées aux particuliers. Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier, explique notamment cette situation par le fait que « si la Bourse va mal, le marché des obligations, lui, va bien, car il offre des garanties pour les investisseurs ». Selon lui, « l’euro est solide, l’inflation maîtrisée et il n’y a donc pas de raisons directes à court terme de voir une nouvelle augmentation du principal taux directeur de la BCE », poursuit-il « d’autant que les déclarations récentes d’engagement de rachat des obligations des pays en difficulté prive les opérateurs d’une spéculation sur les taux de ces dettes»

Possible hausse des taux en cas d’aggravation de la crise

Pas de risque pour le secteur immobilier donc. Ou du moins presque pas. Car Cafpi précise dans le même temps que tout risque de hausse n’est pas écarté, prenant pour référence la crise de la fin 2008, lorsque les banques ne se prêtaient plus entre elles et que les taux étaient remontés, du fait d’une raréfaction des liquidités. Pour le courtier, il n’est pas impossible qu’une telle situation se reproduise. Dans l’hypothèse d’une dégradation de la note de la France, un renchérissement des taux de l’OAT pourrait même être observé, ce qui déboucherait « sur une augmentation des taux de crédit consentis aux particuliers ».

Malgré tout, et en reprenant en filigrane son argumentation développée il y a quelques semaines lors d’une précédente communication, le déséquilibre observé sur le marché du crédit immobilier ne peut avoir que des conséquences modestes sur les prix. « En France, les fondamentaux du marché restent sains, tant dans la demande que dans l’offre » note ainsi le courtier. « La pénurie de biens disponibles, qui ne peut pas être rapidement compensée, maintient une demande supérieure à l’offre, ce qui ne laisse entrevoir aucun effondrement des prix » renchérit-il.

Vers une baisse des prix ?

Reste qu’il n’écarte pas non plus une « baisse » des prix. Pour lui, la crise de la dette actuelle, si elle empirait, pourrait déboucher sur une moindre solvabilité des ménages, dont une partie ne satisferait plus aux critères alors durcis des banques. Ce qui entraînerait une baisse des transactions. Le courtier envisage donc, dans l’hypothèse d’une amplification de la crise, un repli des prix de 15% en cas d’augmentation de 2% des taux d’intérêt, ce qui « suffirait à maintenir le pouvoir d’achat immobilier des emprunteurs » face à cette hausse. « L’offre serait alors supérieure à la demande, ce qui entrainerait inévitablement une baisse des prix relative, comme nous l’avons déjà vécu en 2009 » indique-t-il. Reste que ce repli pourrait n’être encore une fois, selon Cafpi, que temporaire.

Pour Philippe Taboret, le marché pourrait, face à une offre insuffisante, s’autoréguler via les prix: « Si les taux montent, l’ajustement se fait par la baisse des prix. Les acquéreurs retrouvent la solvabilité nécessaire à leur projet d’achat immobilier, entrainant de fait un retour de la demande avec pour conséquence une nouvelle hausse des prix».






Si vous avez apprécié cet article, s'il vous plait, prenez le temps de laisser un commentaire ou de souscrire au flux afin de recevoir les futurs articles directement dans votre lecteur de flux.

Commentaires

Si les prix baissent suite à une hausse des taux, l’immobilier perdra son statut de valeur refuge et les investisseurs fuiront ce secteur. Ce sera le krach.

Signaler un abus

cette baisse de prix est bien pour les clients
location appartement marrakech

Signaler un abus
Laisser un commentaire

(requis)

(requis)


Retour du stress obligataire

nullLa publication des minutes de la Fed et les bons chiffres de l’économie américaine ont un impact baissier sur les marchés d’actions, et font remonter les rendements des emprunts d’Etat.


Le taux d’usure de nouveau révisé à la hausse

nullA été publiée ce dimanche la nouvelle révision mensuelle des taux de l’usure. La hausse de ces derniers est plus mesurée qu’au cours des mois précédents.


Le biais des taux de crédit immobilier toujours plus haussier


La Banque centrale européenne a fait état ce jeudi d’une nouvelle hausse de 75 points de base de ses taux directeurs. Un mouvement qui confirme le trend des taux de crédit à l’habitat observé depuis des mois.


La BCE sonne le glas des taux négatifs

nullLe Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de relever de 50 points de base ses trois taux d’intérêt directeurs.


La production de crédit en avril avoisinait ses plus hauts niveaux sur 5 ans

C’est ce qu’a révélé la Banque de France dans son son dernier point mensuel portant sur les crédits aux particuliers.


La hausse des taux s’accélère, le nombre de prêts accordés s’affaiblit

Les taux de crédit immobilier poursuivent leur remontée, notent les courtiers en crédit immobilier. L’observatoire CSA/Crédit Logement a, lui, dévoilé ses statistiques au titre du mois de mai, qui confirme ce mouvement de hausse.


« L’ère des taux très très faibles est certainement révolue»

C’est ce qu’a indiqué le directeur général de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, Daniel Karyotis, à l’occasion de la présentation des résultats 2021 de l’établissement.


Production de crédit immobilier au plus haut, à 274 milliards d’euros en 2021

La Banque de France a fait part ce vendredi de son point mensuel sur les crédits aux particuliers. Si elle s’affiche encore, sur un an, en hausse par rapport à 2020, la production a faibli en fin d’année. Une possible hausse des taux de la part de la BCE pourrait impacter le marché du crédit en 2022.


« Le principe de réalité est en train de peser sur nous »

Henry Buzy-Cazaux est le président de l’Institut du management des services immobiliers (IMSI). Nous évoquons avec lui la remontée des taux et son impact sur le marché immobilier, ainsi que les autres éléments qui pourraient affecter ce dernier.


«On est loin d’une remontée généralisée»

Sandrine Allonier est directrice de la communication et porte-parole de Vousfinancer. Nous évoquons avec elle la remontée des taux des emprunts d’État et son impact sur les taux de crédit immobilier.


« On est dans un contexte d’augmentation du prix du risque »

Nicolas Bouzou est le directeur du cabinet d’études économiques et de conseil Asterès. Nous l’avons récemment interrogé sur le mouvement de hausse des taux obligataires en Europe et aux Etats-Unis.


«Des phases d’ajustement par paliers»

Ronan Blanc est gérant de portefeuille obligataire chez La Financière Arbevel. Nous évoquons avec lui les récents mouvements sur les marchés de taux.


Césure


EDITORIAL
– Avec le Coronavirus, le marché immobilier est, à l’image de toute l’économie, à l’arrêt. L’année 2020 marque une rupture, tant du point de vue politique que du point de vue du coût du risque. Ce dernier a été réintégré de manière abrupte sur les marchés de taux.


Taux : la fin d’un cycle ?

EDITORIAL – La remontée sensible des taux de l’OAT 10 ans observée depuis la mi-août doit inciter à la prudence.
» Nouvelles hausses de taux en novembre


Les taux de l’OAT 10 ans en nette baisse après le premier tour

Les taux sur le marché de la dette d’Etat ont nettement baissé dans le sillage du premier tour de la présidentielle désignant un duel Macron/Le Pen. Sur le marché de la dette, le spread France / Allemagne se resserre nettement.