Prix de l’immobilier : -5% en 2012 selon Crédit Agricole

Pour Olivier Eluere, les prix dans l’immobilier ancien restent surévalués de 25% en moyenne, et même de 35% à Paris.

Crédit Agricole table sur une baisse des prix de l’immobilier en 2012. Selon l’auteur d’une note diffusée jeudi, l’économiste Olivier Eluere, ceux-ci pourraient reculer de 5% cette année, après avoir fortement progressé, de 6.7% sur un an. « L’année 2011 aura encore été un bon cru pour l’immobilier résidentiel, mais avec un contraste entre neuf et ancien » note Crédit Agricole, qui explique que si les transactions dans l’ancien ont atteint un record historique à 830 000 unités (+6%) les ventes dans le neuf promoteurs ont, elles, baissé de 13%.

Malgré tout, Olivier Eluere pense que, malgré une résistance étonnante du marché de l’ancien jusqu’en septembre, « une inflexion baissière paraît très probable en 2012 ». Déjà, la hausse des prix s’est modérée. Les hausses de prix ne sont plus que de 4,3 % en Province, contre 5,6 % fin 2010, explique la note.

Une nette inflexion du crédit

Toutefois, « une nette inflexion apparaît sur la production de nouveaux prêts à l’habitat » indique la banque. « En 2011, le cumul 12 mois décélère brutalement, avec une hausse limitée à 4% sur un an en novembre. Et le flux des trois derniers mois se replie d’environ 30% sur un an » analyse le Crédit Agricole.

Cette érosion du marché devrait se poursuivre en 2012, du fait de quatre facteurs principaux, à savoir un contexte économique très fortement détérioré, des taux de crédit habitat qui vont continuer à remonter, des mesures de resserrement fiscal, mais aussi des prix toujours surévalués.

Des prix surévalués de 35% à Paris

Sur ce dernier point, Olivier Eluere estime que les prix de l’immobilier sont surévalués de 25% en moyenne en France, et même de 35% à Paris. Il se base pour cela sur les niveaux atteints par les taux d’effort théoriques, qui atteignent près de 40 % fin 2011 contre 30 % en 2003. Toutefois, si les prix sont nettement surévalués, l’économiste ne prévoit pas un effondrement des prix, du fait des facteurs de soutien structurels qui vont continuer à jouer, comme, en premier lieu, l’effet « valeur refuge ».

La correction pourrait ainsi se faire de façon assez lente et graduelle, et pourrait durer de 3 à 4 ans. « En 2012, les ventes de logements anciens se replieraient de 10%. Dans le logement neuf, les ventes baisseraient de 10 % également » prévoit l’économiste, qui table sur une baisse de 5% des prix dans l’ancien et une hausse de 2% des prix dans le neuf.

» L'étude du Crédit Agricole (lien externe)






Si vous avez apprécié cet article, s'il vous plait, prenez le temps de laisser un commentaire ou de souscrire au flux afin de recevoir les futurs articles directement dans votre lecteur de flux.

Commentaires

Pas encore de commentaire.

Laisser un commentaire

(requis)

(requis)


Un marché immobilier en amélioration, selon Orpi

nullOrpi a publié ce mercredi son bilan trimestriel du marché immobilier.


Vers un marché immobilier supérieur à 900.000 transactions en 2025

C’est ce qu’a indiqué Laforêt dans son point trimestriel sur le marché immobilier.


Une activité immobilière à Lyon toujours en repli sur un an, selon Orpi

Au niveau national, le réseau coopératif a constaté une nette reprise de l’activité sur la période estivale. Mais cette reprise n’est pas constatée dans toutes les métropoles.


Vers un marché supérieur à 900.000 ventes en 2025


L’équipe scientifique de SeLoger – Meilleurs Agents a livré ce mardi son analyse. Selon elle, la reprise est moins forte qu’attendu.


Net rebond des prix sur trois mois à Lyon

LPI iad a publié en fin de semaine dernière son baromètre mensuel.


Les prix de l’immobilier rebondissent sur un an

Selon la dernière note de conjoncture des Notaires de France, le volume de transactions de logements anciens sur 12 mois se rapprochait à fin avril des 900.000 ventes. Les prix suivent une même orientation.


Une stabilisation des prix et un marché immobilier au ralenti selon L’Adresse

Le réseau coopératif a fait part en fin de semaine dernière d’un sondage réalisé auprès de ses agences.


«On est sur une tendance haussière, et de rebond des prix»

nullYann Jéhanno est président de Laforêt. Nous évoquons avec lui l’activité du marché immobilier au premier semestre et les perspectives de celui-ci pour les prochains mois.


Hausse de 11,4% des ventes au 1er semestre, selon Century 21

nullLe réseau d’agences franchisées a fait part d’une hausse du nombre de transactions au premier semestre par rapport à la même période de 2024.


Les prix des logements en hausse au 1er trimestre

C’est ce qu’a annoncé l’INSEE vendredi, via la publication des indices de prix des logements, neufs et anciens.


Les volumes de vente dans le Rhône en baisse de 8% sur un an

nullL’activité du marché immobilier reste atone à Lyon et dans le Rhône, selon le dernier baromètre de juin de la Chambre interdépartementale des notaires de la Cour d’appel de Lyon. La baisse des prix tend toutefois à s’amoindrir.


Les prix de l’immobilier restent en repli à Lyon, selon LPI iad

Selon le baromètre, les prix restent en repli sur un an dans la ville, mais se reprennent au niveau national. En Auvergne-Rhône-Alpes, les prix connaissent des disparités géographiques suivant les villes.


Une reprise poussive du marché immobilier, selon l’observatoire BPCE

nullSelon l’observatoire, le dynamisme des transactions immobilières se trouve quelque peu limité.


La rentabilité locative en nette progression, selon Seloger

Pour le spécialiste, «2025 pourrait bien marquer le retour des investisseurs».


Les volumes dans l’ancien repassent la barre des 800.000 transactions

Les notaires de France ont publié leur note de conjoncture portant sur l’activité du premier trimestre. Ceux-ci confirment une reprise d’activité à fin février. Les prix, eux, sont toujours en repli sur un an, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes.