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Vacance locative: les loyers sous pression

Selon l’Observatoire de la formation des loyers publié par l’UNIS Lyon, la vacance locative a très nettement augmenté dans le Rhône depuis 2008. Les loyers stagnent en ce début 2012.

La vacance locative tend à augmenter dans le Rhône. Telle est la conclusion du dernier observatoire de la formation des loyers publié par l’UNIS, dirigé par Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris Ouest.

Premier constat: depuis l’éclatement de la crise en 2008, la vacance locative est en forte hausse. L’indice mesurant celle-ci a en effet nettement progressé en région Rhône-Alpes, augmentant de 10%, à 99.5 de 2008 à 2010, contre une hausse de 5.3% sur la France entière.

Michel Mouillart note, de ce fait, dans son étude, que « les évolutions récentes de la vacance locative sont préoccupantes ». Sur le seul département du Rhône, la vacance a augmenté de 26.5% depuis 2008, ce qui représente 1.5 semaine supplémentaire de recettes perdues. Au total, ce sont 9 semaines au total qui sont perdues par les bailleurs, soit à peu près 4.5 % des loyers chaque année.

D'autre part, le taux de mobilité résidentielle, qui représente la proportion des locataires qui changent de logement au cours d'une année donnée, reste comparable aux niveaux nationaux, à 23.7%. La durée moyenne d'occupation sur le département est de 51 mois, avec une hausse de loyer en cas de relocation de 4.9%.

Travaux nécessaires à la relocation

Cette augmentation de la vacance locative joue sur l’évolution des loyers en cas de relocation. L’augmentation de l’offre a semble-t-il mis la pression sur les loyers. Alors que la hausse des loyers avait atteint 4.9% par an en cas de relocation dans le Rhône entre 1998 et 2011, la hausse en 2011 s’est limitée à 1.2%. On constate d’ailleurs la même tendance sur l’ensemble de la région : alors que la variation des loyers atteignait 3.7% par an de 1998 à 2011, elle n’a progressé que de 0.5% l’an dernier.

« La réalisation de travaux devient indispensable, en cas de remise en location » note l’étude. En effet, en cas de travaux courants, la variation des loyers à la relocation atteint 4.3% depuis 2008, alors que les loyers baissent de 1.3% sans travaux. En cas de travaux de remise aux normes, la hausse atteint, de la même façon, 7.3% depuis cette date. Pas sûr donc que les bailleurs s’y retrouvent : cette hausse intervient « sans que l’équilibre financier de l’opération soit assuré, compte tenu de l’évolution des loyers pratiqués » note ainsi l’étude.

Dans ce contexte, les loyers restent sous pression en ce début d’année 2012 : les loyers stagnent sur Lyon et sont même en baisse sur le Grand Lyon. Dans le Rhône, les loyers sont, de la même façon, en repli de 0.5%. "Sur un marché hésitant et incertain, l’activité peinera à se relever et le recul des loyers de marché devrait se confirmer. Les conditions de la relocation restent médiocres" conclut l'étude.






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