Mario Draghi rassure les marchés, et fait chuter les taux de l’OAT
Les taux de l’OAT 10 ans étaient en forte baisse ce vendredi, suite aux propos de Mario Draghi, qui ont provoqué un mini rally sur les marchés boursiers et obligataires.
Mario Draghi a rassuré les marchés hier. Une seule phrase - « dans le cadre de notre mandat, la BCE se tient prête à faire ce qui sera nécessaire à la préservation de la zone euro. Et croyez mois, ce sera suffisant » - a suffi à faire s’envoler le CAC 40 et les autres indices boursiers internationaux.
Du côté du marché de la dette, les tensions se sont nettement estompées: le taux de l’OAT 10 ans a ainsi diminué, passant de 2.28% à 2.17% ce matin. Les taux espagnols, qui dépassaient les 7.62%, repassaient ainsi sous les 7%. Ils s’établissaient jeudi matin à 6.87%, tandis que les taux italiens, eux aussi en forte baisse, retombaient sous les 6%, à 5.97%.
« Trop tôt pour juger de la portée »
Pour Fabrice Cousté, DG de CMC Markets France, il s’agit là "d’une preuve supplémentaire que les réactions boursières sont plus que jamais insufflées par les effets d’annonce, d’ordre politique ou macroéconomique ». « Une hypothétique action de rachats d’actifs, ou tout au moins le renforcement du MES par l’obtention d’un statut bancaire, était d’ailleurs considéré par bon nombre d’investisseurs comme la seule et ultime planche de salut de la zone euro, en mesure d’apaiser la crise de la dette souveraine . Mario Draghi fait un pas dans ce sens, en levant le voile sur les intentions de la BCE » explique-t-il.
Pour Hugues Le Maire, Directeur Général de Diamant Bleu Gestion, « il est encore tôt pour juger de la portée à moyen / long terme de cette phrase prononcée par Mario Draghi, mais l’impact immédiat à la baisse sur les indicateurs de risque, notamment sur les indices de volatilité, est significatif ». « Cette annonce constitue un avertissement en règle contre les acteurs qui souhaiteraient "shorter" le marché. Pour la première fois depuis plus de deux ans, des solutions avec des moyens illimités sont évoquées » note-t-il.
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