« Une chute importante du volume d’affaires » | Lyon Pôle Immo

« Une chute importante du volume d’affaires »

Gilles Cecere est le président de la FNAIM du Rhône. Il nous parle de son ressenti en termes de marché.

Quel est votre ressenti vis-à-vis de la période actuelle ? Quelles pourraient être les tendances pour la fin de l’année et le début de l’année prochaine ?

Le début d’année prochaine sera sans doute sur la lancée du quatrième trimestre. Il faut arrêter l’affolement de la fiscalité. Arnaud Montebourg a récemment indiqué que, faute de prendre aux uns, il faudrait se rabattre sur l’immobilier. Cette avalanche de taxe, il faut que cela s’arrête un jour ou l’autre. Que va-t-il rester ? L’achat des résidences principales en multi-accédants pour des gens qui arrivent à vendre leur bien… C’est pour cela qu’il y a une chute importante du volume d’affaires, sachant que sur Lyon nous restons sur un secteur très attractif par rapport au niveau national.

On observe sur Lyon, parallèlement à la hausse des prix, une baisse des volumes. Comment peut-on expliquer dans ces conditions l’absence de baisse des prix ?

C’est la rareté de l’offre ! Allez acheter un appartement sur Lyon 1er ou sur la Presqu’ile. Vous allez le trouver où ? Il y aura toujours des clients qui, eux, ont les moyens d’acheter, et qui achèteront. Ils n’achèteront pas à la baisse, puisque c’est le produit qu’ils veulent, donc ils mettent le prix. D’un autre côté, on voit bien que l’on commence à se mordre la queue, étant donné qu’il y a beaucoup de personnes qui sont prêtes à acheter, mais ces dernières doivent vendre préalablement leur bien. Puisqu’ils ne vendent pas à la baisse, et qu’ils attendent d’avoir cédé leur maison ou appartement, ils n’achètent pas. De ce fait, la boucle est bouclée, et les volumes diminuent. Il n’en reste pas moins qu’il reste un certain nombre de gens qui ont de la trésorerie et qui achètent au prix. Lorsque vous êtes dans l’attente en tant qu’investisseur d’un T4 dans telle ou telle copropriété, et que le produit se présente une fois tous les trois ans, le jour où il se libère, vous vous dépêchez de vous en porter acquéreur. Peut -être que l’investisseur en question ne le surpayera pas, comme ce fut le cas durant certaines années, mais il se vendra au prix du marché. Le vendeur, en outre, ne baissera pas son prix, car il connait la valeur des choses.

C’est donc une inadéquation entre les attentes des acheteurs et les attentes des vendeurs…

Bien sûr ! Parce que les acheteurs sont toujours là. La demande est latente. Les plus jeunes sans PTZ et sans apport, le banquier ne leur prête pas d’argent. Le banquier prête à des taux très bas. Par contre, il veut de plus en plus de garanties. Si aujourd’hui, nous lui disons que le bien vaut 100 mais que demain il ne vaudra peut-être plus que 90, le banquier ne va pas prendre des garanties sur 100. Il va donc exiger que les clients aient l’apport nécessaire pour pouvoir le financer. Cela élimine donc le primo-accédant du marché de la transaction. Il y a également les gens qui sont en attente de vente et qui ne peuvent plus faire de prêts-relais.

Sur le reste du département du Rhône, quelle est la situation du marché de l’immobilier?

Les zones desservies par de grands axes gardent une attractivité. Aujourd’hui, les grandes villes attirent de la population, les gens cherchant à diminuer leurs temps de trajet. Ils se concentrent et se mettent de plus en plus près des lieux où ils peuvent disposer de tous les services. Lyon est tout à fait apte à offrir ce genre de performance, tout simplement parce qu’il y a un apport de 4000 à 5000 ménages arrivant chaque année sur Lyon, plus une clientèle nationale, plus une toute petite clientèle internationale, sans parler des institutionnels. Tout cela créée une émulation et soutient le marché. C’est la différence avec un marché comme Roanne, où la clientèle est uniquement locale.

Dans le Rhône, l’arrivée de l’A89 va-t-elle développer certains marchés ?

Cela va permettre de développer l’ouest. Sans exploser, Tarare est par exemple un marché qui va assurément monter dans les prochaines années. Il y a toutefois de grandes disparités entre les secteurs où on a augmenté les ventes parce qu’on en fait très peu en valeur absolue et des secteurs où l’on va faire du -20% ou -30%, et notamment les secteurs distants où les gens ont besoin de deux voitures pour aller travailler, et où il n’y a pas de services.

Dans le Haut Beaujolais et les Monts du lyonnais, est-ce le cas ?

Là, la demande est très faible. Ce sont les locaux qui animent le marché.

Le marché de Villefranche est-il devenu un marché de report de Lyon ?

Il y a 30% d’écart. Au lieu d’acheter un appartement à 3500 euros à Lyon, le prix moyen est de 2500 euros pour des immeubles qui ont des mêmes caractéristiques, en sachant que la différence se fait au niveau du foncier. Il n’y a pas de véritable problème pour prendre le TER, qui dessert Vaise, Perrache et la Part Dieu. C’est une heure de trajet en plus pour 30% de prix de l’immobilier en moins. Villefranche fait partie des valeurs sures.

La promotion a d'ailleurs investi ce marché…

C’est le marché qui a créé la promotion. Là où il y a un apport de services, on attire des gens de l’extérieur. On voit en effet que ce ne sont pas que les locaux qui achètent ou qui louent.

» Les prix toujours en forte hausse à Lyon au 3ème trimestre, selon la FNAIM





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Commentaires

Risible cet interview. 🙂
Le lobby pris en flag d’affolement. Le coup de massue fiscal, le vrai, pour l’immo qui a été relativement épargné jusqu’à maintenant c’est pour bientôt. 😉

Et on nous dit tout et son contraire dans cet article pour faire bouger les vendeurs sans affoler le troupeau… Ca baisse pas mais enfin si ça baisse (les banques l’anticipent dans leur politique d’octroi de prêt CQFD). Mais pas beaucoup! Les zinvestisseurs vont racheter la presqu’île à moins que ce ne soient les martiens faute de primo accédants. Dépéchez vous d’acheter!

En attendant, le blocage est en train d’étrangler les AI qui, contrairement aux « vendeurs » qui ne vendent pas et rêvent en attendant le pigeon qui se fait rare, ne vont pas pouvoir patienter indéfiniment.

Messieurs les AI, Faite votre boulot et ramener les vendeurs à la raison : un marché baissier.

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Je vais rappeler encore une nouvelle foi la chose suivante: Lyon a beau être attractive, les prix de l’immobilier ont bien baissés par le passé, et il ne m’a pas convaincu du contraire aujourd’hui.
D’ailleurs il dit le contraire quand il indique que les banquiers anticipent une baisse en exigeant bien plus d’apport
D’autre part il me fait rire quand il reconnaît que les acheteurs sont moins solvables depuis la disparition de toutes les aides à l’achat (ex ptz pour l’ancien).
Si de nouvelles aides voient le jour elles seront extrêmement ciblées, ne vous y trompez pas.
Par conséquent les prix du mètre carré devront s’adapter, que ça plaise ou que ça ne plaise pas.

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Avec un marché à Lyon qui se bloque, croire que la périphérie va monter c’est faire preuve d’une méconnaissance CRASSE du marché immobilier, ou de vouloir arnaquer les derniers pigeons…

N’ACHETEZ PAS, EPARGNEZ, ATTENDEZ LA BAISSE !!!

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La baisse des prix se trouve dans les taux de négociation qui sont déjà passé de 5 à 15% en moyenne à Lyon.Par ailleurs l’attentisme est aussi la résultante des nombreux logements vacants dans cette ville, qu’il faudra bien un jour mettre à la location ou en vente( 20000m2 de logements de fonction inhabités, entre autres).

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La baisse est déjà enclenchée et attendre c’est gagner de l’argent.(même en location). Les prix étaient au plus haut , les taux au plus bas , les salaires bloqués et le chômage en hausse …quelle tendance pour l’immobilier lyonnais…La chute libre !( avec le matelas inflation en trompe l’oeil).
C’est maintenant que vous pouvez économiser des années d’économie …en attendant…
bonne recherche à tous.

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Je suis surprise par les propos de ce monsieur, qui parle de « valeur de marché » pour des prix surévalués d’au moins 25%.
Serait il ignare ou pas tout à fait honnête?

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quand les ventes sont en chute libre, on monte les prix, cest bien connu…… :))

laissez faire ces agents immobiliers qui n’ont pas encore compris la notion d’offre et de demande… laissez les monter encore plus les prix: ils se ruineront eux meme et personne n’ira pleurer pour eux!

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Pour faire passer leurs messages d’intox, les professionnels de l’immobilier n’hésitent pas à tout mélanger (prix de présentation, prix de vente réelle etc.) et ressortent des chiffres et des articles vieux de six mois !!!
Les acquéreurs potentiels ne sont pas fous et n’achèteront que lorsque les prix de vente seront en adéquation avec les tarifs de location c’est à dire minorés d’au moins 25%. Et ce, aussi bien pour se loger que pour investir.

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J’etais au salon de l’immo de lyon semaine derniere, les promoteurs savent que leur prix sont trop eleve ils offrent les frais de notaires et le garage pour attirer le chalant mais ca prend difficlement.
J’ai de l’argent (plus de 200k de cash), durement gagné, donc il hors de question de payer un appart plus de 250k(2 000 000 de franc quand meme!!!) pour vivre dans un petit t3 en banlieu de lyon a villeurbanne en plus….
Il ne faut surtout pas acheter en ce moment alors que l on rentre en recession, il faut attendre 3-4 ans en location car le potentiel de baisse est enorme et tout le monde sera gagnant d’acheter ou revendre dans un marche a -30% car tous les frais de notaire et d’agence ou banquaire le seront d’autant

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fais construire ta maison Martin! et dans l’ain!

ya des villes tres tres sympa comme Meximieux (AIN) qui ne sont qu’a 30 min en ter de la par dieu!

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