« Le foncier doit être géré à une échelle intercommunale »

Selon Gérard Leras, conseiller régional délégué pour les questions de foncier, la consommation de foncier dans la région Rhône-Alpes doit être maîtrisée.

La Région a adopté au mois de décembre une délibération définissant une stratégie foncière. Objectif numéro un : inciter les communes et les intercommunalités à avoir une approche globale de la gestion du foncier et de l’aménagement, pour économiser des terres agricoles.

 Quel est le constat que l’on peut tirer sur la situation du foncier en Rhône-Alpes ?

La consommation de foncier s’accélère en Rhône-Alpes. Pour un logement par exemple, la consommation de foncier était entre 1999 et 2009 de 347 mètres carrés. En 1999, elle était de 225 mètres carrés, ce qui est un signe du desserrement de la consommation. La population de la Région devrait s’accroître de 1,4 millions d’habitants d’ici à 2040.

Or la quasi-totalité de la consommation se fait au détriment des terres agricoles qui ont diminué de 39 000 hectares 1999 et 2009.  Si on ne change rien, on consommera 48 000 hectares de terres agricoles d’ici 2040.

La Région a lancé sa stratégie foncière, comment cette politique se met-elle en place ?

J’ai invité à de nombreuses réunions locales,  les présidents d’Interscot, les chefs de projets des Contrats de Développement Durable Rhône-Alpes, les représentants des Etablissements publics foncier locaux, les chambres d’agricultures, des élus.

Le bilan est très positif. Il y a eu globalement du monde, entre 30 personnes et 60 personnes, et de très nombreuses questions. C’est dans le Rhône qu’il y a eu, de loin, le plus de questions sur le foncier agricole. Ces réunions ont créé une situation de dialogue pour des personnes qui parfois ne se rencontrent pas.  Maintenant, après cette phase  d’information, nous allons organiser une rencontre avec des comités pilotes pour discuter de la politique foncière.

Quel peut être le rôle de la Région ?

La région même si elle a une compétence d’aménagement du territoire n’a pas une compétence obligatoire en matière de foncier. On est condamné à remplir la mission de chef d’orchestre que la loi nous donne en tant que coordinateur de l’ensemble des collectivités territoriales.

Pour y parvenir nous veillons à trois choses qui, aujourd’hui, se font d’une manière souvent insuffisante.

La première concerne la prise en responsabilité de l’élaboration des documents d’urbanisme parfois menée d’une manière insuffisante. Quand des élus ont des idées, on leur dit plutôt faites quelque chose de positif. Ils doivent utiliser les outils financiers à leur disposition, comme la Taxe Spéciale d’Equipement, mais le produit de cette taxe n’a pas la même efficacité selon que l’on est à l’échelle  de 200 000 habitants  ou à une échelle de 10 000 habitants.

La Région accorde  des crédits aux Etablissements Publics  de Coopération Intercommunale (EPCI) qui adhèrent  un Etablissement Public Foncier Local. Il y en a quatre dans la Région, à l’échelle départementale. La Région apporte  6 euros par habitant pour 2012 pour l’adhésion. La Région apporte aussi  une aide pour les acquisitions par les Etablissements Publics locaux quand le coût de sortie du foncier risque d’être trop important.

Le deuxième objectif est d’agir pour éviter l’étalement urbain en utilisant le foncier disponible ou qui peut être mobilisé. Il faut réaliser  des études de gisement foncier, identifier du terrain nu intra urbain, une friche industrielle, commerciale, un secteur pavillonnaire où tout se casse la figure et où on peut faire de la récupération, en aménageant sans détruire, soit en faisant de la déconstruction et de la dépollution.

Derrière le gisement, il faut se poser la question de l’utilisation. Que fait-on ? Comment traite-t-on  des solidarités et des fonctions multiples, les espaces de vie, le logement, commercial.

Troisièmement il faut réaliser des  études de faisabilité ; si on lance un projet, on s’en sort à quel prix ? Quels sont les financements qui pourront être utilisés ? Quel sera le coût ? Qui va porter l’opération ?

La Région veut-elle inciter à une vision plus large des questions foncières ?

Une fois qu’on a fait les études, il faut savoir comment procéder pour passer à l'acte, c'est-à-dire passer à l’acquisition et à la rétrocession. Les maires ne sont pas les mieux placés et les communes  n’ont pas la capacité financière alors que les Etablissements Publics Fonciers Locaux ont des moyens financiers et une capacité d’emprunt.

La question de l’adhésion des intercommunalités aux établissements publics fonciers locaux a été abordée lors des réunions.  Je vais adresser à tous les EPCI non adhérent à un EPFL  l’aide  apportée par la Région s’ils adhèrent à un EPFL

Lorsque les adhésions auront été réalisées il y aura moins de dépenses pour l’adhésion et  nous entrerons davantage dans des aides à l’acquisition.

Nous voulons aussi sortir des centres urbains, sans les abandonner, en arrivant sur des actions communales.

Notre objectif est de faire adhérer le plus grand nombre possible d’intercommunalités à des établissements publics fonciers locaux pour avoir une couverture totale dans les périmètres des établissements actuels. Nous voulons aussi avoir un outil complet sur l’ensemble du sud Rhône-Alpes.

» Gérard Leras « Il existe des opérations modèles de consommation de foncier »

 

 

 






Si vous avez apprécié cet article, s'il vous plait, prenez le temps de laisser un commentaire ou de souscrire au flux afin de recevoir les futurs articles directement dans votre lecteur de flux.

Commentaires

Si les saooilcs etaient ecolos, ca se saurait Ils sont plutot caviar version croissance toute ! .A part Melenchon, je ne vois pas d’ecolos a gauche, et en plus il n’est meme plus socialiste

Signaler un abus

ils sont marrants ces ecolos: ils veulent que l’on construisent 1 milion de logement: tres bien, mais ils sont contre les lotisssements et les maisons individuels! pour eux, un bojn citoyen est un citoyen vivant encloisonné dans unppart, avce les bruits des voisins et les reunions de syndic q lq con: une vie de reve quoi..

biensur, ces memes ecolos sont pour la plupart proprios d’une grosse maison avce 4000 m2 de terrains inutiles! Faites ce que je dis, mais sutout pas ce que j’ai fait hein les jeunes?

Telle est la devise de tout bon ecolo qui se respecte! Moi ca me donne nevie de vomir!

Signaler un abus
Laisser un commentaire

(requis)

(requis)


Projet «le Vallon» à Saint-Genis-Laval : les deux premiers lots attribués

nullLes HCL ont désigné, en lien avec la Ville et la Métropole de Lyon, l’équipe qui réalisera les lots E2 et E5 de la ZAC du Vallon, projet urbain qui se traduira à terme par la construction de 1.350 logements.


Vers des ajustements pour le statut du bailleur privé

Lors du déplacement à Lille de Vincent Jeanbrun jeudi, le président de la FPI a rencontré le ministre de la Ville et du Logement et évoqué les paramètres du statut du bailleur privé à faire évoluer.


Critiques sur les délais dans l’écorénovation : Renaud Payre dénonce une démarche politique

Renaud Payre a répondu aux organisations professionnelles de la rénovation énergétique et à l’UNIS sur la question de l’allongement des délais de traitement des dossiers de rénovation en copropriété.


Rillieux-la-Pape : le grignotage des barres des rues Boileau et Renoir lancé

nullLa démolition de 128 logements de part et d’autre de l’avenue de l’Europe a été lancée ce mercredi.


L’Alliance pour le logement fustige le vote sur le statut du bailleur privé

Le collectif de fédérations dénonce le vote d’une «mesurette pour l’investissement locatif», sans ambition.


La FPI déplore un statut du bailleur privé vidé de sa substance

nullLa fédération a critiqué l’attitude du gouvernement lors de l’examen du dispositif au Sénat, celui-ci l’ayant sous-amendé jusqu’à en faire, selon elle, une « coquille vide».


« Wellcome Harmony » livré

BNP Paribas Immobilier Promotion et Vinci Immobilier ont livré ce programme résidentiel situé dans le 7e arrondissement de Lyon.


Baisse des permis de construire, rebond des mises en chantier

nullLe SDES a fait part ce vendredi des statistiques d’autorisations à la construction de logements et des mises en chantier au titre du mois d’octobre.


Aurore Bertolani élue présidente de l’UPMF-FFB

Celle-ci a été élue le 6 novembre présidente de l’Union professionnelle des métiers de la finition de la Fédération française du bâtiment lors d’un conseil d’administration de l’organisation.


«Manufacture» en voie d’être livrée

Société de la Tour Eiffel a indiqué que l’ensemble immobilier de près de 4.000 m² situé dans le 3ᵉ arrondissement de Lyon était en voie d’être livré.


Samuel Minot réélu président de la FFB AURA

nullLe co-dirigeant du « Groupe Minot » débute un second mandat de trois ans à la tête de la fédération régionale du bâtiment. Celui-ci s’achèvera en novembre 2028.


Un marché immobilier toujours partagé, selon BPCE

Si le marché de l’ancien se reprend quelque peu, le marché de l’immobilier neuf reste déprimé, selon l’observatoire BPCE présenté ce mardi.


Apprentissage dans le bâtiment : la CAPEB fustige le vote du Sénat 

nullLa confédération  met en garde contre les conséquences du vote de la Chambre haute sur la suppression des exonérations de cotisations sociales sur la rémunération des apprentis.


Livraison d’espaces publics réaménagés au sein du PUP Aynard-Lafontaine

La Métropole de Lyon et la Ville de Villeurbanne livrent une nouvelle phase d’aménagements avec 6.500 m2 d’espaces publics dans le quartier Ferrandière-Maisons-Neuves.


« 2025 sera inférieure à 2024, c’est écrit »

Bérengère Bouvier est présidente de la fédération des promoteurs immobiliers en région lyonnaise. Nous l’interrogerons sur les derniers chiffres de réservations, lesquels montrent un petit tassement de la croissance des ventes au détail.