Politique de la Ville : Gaël Perdriau s’inquiète des coupes budgétaires

Le maire de Saint-Etienne s’inquiète de la baisse des enveloppes pour le ministère de la ville, qui risque de fragiliser certains dispositifs.

Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne et président de Saint-Etienne Métropole, s’est insurgé mardi contre les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement. Et pour lui, le message est clair, il faut arrêter de réduire les quartiers et les zones rurales, à des « variables budgétaires ».

« En quelques jours le Gouvernement a pris des décisions, sur le plan budgétaire, pour le moins incompréhensibles et qui interpellent les élus locaux. Des orientations concernant à la fois les quartiers relevant de la politique de la ville mais aussi les petites et moyennes communes des zones rurales et périurbaines. Ces choix viennent peser lourdement sur le budget des collectivités et interrogent sur le concept même de justice sociale et équité territoriale telle que voulue par le Premier Ministre », a indiqué Gaël Perdriau dans un communiqué.

Réductions d’enveloppes pour la ville

Il souligne notamment que le décret pris le 20 juillet dernier, qui détaille les réductions d’enveloppes des différents ministères, a fait état de la baisse pour celui de la politique de la ville, qui sera amputé de 46,5 millions d’euros, soit plus de 11% du budget initial. « Bien entendu, la Ville de Saint-Etienne et son agglomération sont aussi concernées par ces réductions budgétaires », indique le maire.

Et de poursuivre : « de telles diminutions pourraient signifier, un peu partout en France, très concrètement, l'arrêt de dispositifs utiles se traduisant par une plus grande fragilisation des habitants des quartiers concernés. Cette situation est inacceptable car elle porte atteinte à l'idée même de solidarité qui doit être la nôtre si nous voulons rester fidèles à nos valeurs républicaines. »

Inquiétude pour les zones rurales et périurbaines

L’élu rappelle notamment que les zones rurales et périurbaines se sont vues, au cours de la conférence territoriale, signifier une baisse des dotations de 13 milliards d’euros. Un nouveau décret a également fait part d’une diminution de 216 millions d’euros des dotations par la diminution de la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR) et du fonds de soutien à l'investissement local (FSIL). Or « ces deux enveloppes budgétaires soutiennent prioritairement les petites et moyennes communes et, plus globalement, les zones rurales », indique l’élu.

Il indique ainsi que ceci pourrait se traduire, notamment en ce qui concerne la DETR, par la suspension immédiate des cofinancements avec l'Etat. Ceci plongera nombre de communes « dans des difficultés budgétaires les conduisant à l'abandon de projets pourtant bien avancés pour certains d'entre eux ».

« Dans ces conditions, quel crédit, les élus locaux que nous sommes, pourraient apporter aux appels au dialogue, fondement d'une nouvelle collaboration entre les collectivités et l'Etat, si par ailleurs de telles décisions sont prises sans aucune concertation ? », s’interroge-t-il

Quels moyens pour l’agence nationale pour la cohésion des territoires ?

Le maire de Saint-Etienne s’inquiète des futurs moyens de l’agence nationale pour la cohésion des territoires, laquelle doit relever les défis posés par la désertification médicale, le déploiement du numérique sur les territoires ruraux ou le soutien au développement économique. Pour Gaël Perdriau, le Gouvernement doit engager, aussi rapidement que possible, « un vrai dialogue avec l'ensemble des associations représentatives des collectivités ».

Pour lui, il est nécessaire « de définir de nouvelles orientations politiques afin de définir, en collaboration avec les élus locaux et nationaux concernés, une stratégie globale ne se réduisant pas aux seules coupes budgétaires mais capable d'ouvrir la réflexion sur une nouvelle espérance au service des habitants ». Si tel n’était pas le cas, le risque serait grand de voir la cassure entre l'Etat et les collectivités locales, mais aussi entre l’Etat et les quartiers, devenir « irrémédiable », selon lui.

« La politique de modernisation et de maîtrise budgétaire est certes indispensable mais en réduisant les quartiers, les zones rurales et périurbaines de même que l'ensemble de leurs habitants, à de simples variables d'ajustement comptable on s'éloigne de l'idéal républicain et on tourne le dos à l'histoire de notre pays », conclut-il.






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