L’éloignement du trafic de transit, un enjeu fort pour l’agglomération de Lyon | Lyon Pôle Immo

L’éloignement du trafic de transit, un enjeu fort pour l’agglomération de Lyon

L’Etat et la Métropole planchent sur les moyens d’éloigner le trafic de transit de l’agglomération lyonnaise. Ce qui pose la question du contournement de celle-ci.

Le trafic de transit reste une problématique majeure pour l’agglomération lyonnaise. Une étude est en cours de réalisation pour écarter à terme ce trafic entre Anse, au nord de Lyon, et Ternay, au sud. L’objectif serait, dans un premier temps, de dissuader les transporteurs de passer au cœur ou à l’immédiate périphérie de l’agglomération. Le préfet du Rhône a indiqué, au cours de la conférence de presse réalisée ce jeudi, l’installation de radars tronçons est la piste la plus avancée. « A partir du moment où ces dispositifs existent et seront formés, cela permet de vérifier si les poids lourds transitent ou s’ils ne sont pas en transit. Evidemment, la tarification prévue dans ce domaine ne concernerait que les poids lourds en transit et pas les poids lourds qui vont servir à l’activité économique ni les particuliers qui sont sur le territoire », a indiqué Stéphane Bouillon.

« L’idée, ce n’est pas de faire payer, c’est de dissuader… », indique pour sa part Jean-Luc da Passano, vice-président de la Métropole de Lyon en charge des grandes infrastructures. Ces radars seraient donc installés pour délivrer des pénalités, et seraient privilégiés à l’installation d’un péage. « Il faut que ce soit suffisamment dissuasif pour que le transporteur qui se dit ‘je perd X euros mais je gagne une heure’ ne veuille pas passer », souligne l’élu. Un tel système serait en effet appliqué dans un premier temps aux poids lourds, puis, dans un second temps, aux voitures, selon l’élu d’Irigny. « Mais rien n’est décidé…», tempère-t-il immédiatement .

Une loi nécessaire pour un tel dispositif

Les élus et le préfet sont donc en train de travailler sur cette idée, mais celle-ci nécessitera « une étude juridique », de l’aveu même du préfet. Car la somme que devrait payer l’utilisateur en transit ne serait à proprement parler ni une amende, ni un droit de péage. « Il faudra prévoir les modalités de contravention, et les modalités de sanction qui peuvent exister. Cela nécessitera un décret ou une loi selon les cas pour pourvoir avancer. Nous avons d’ores et déjà un groupe de travail entre le ministère de l’Intérieur et le ministère des transports qui sont en train de se pencher sur ce sujet de façon à pouvoir organiser (ceci) le mieux possible », a indiqué Stéphane Bouillon.

Le préfet a également souligné que le multimodal devait également être mis en réflexion, avec l’utilisation du fret ferroviaire, de la voie fluviale, deux modes de transports qui sont, selon lui, sous-utilisés. Sur le fluvial, le préfet du Rhône a notamment indiqué qu’un travail était en train d’être engagé avec la région PACA et le grand port de Marseille, de façon à améliorer ce dispositif.

Quid du contournement ?

« On ne va pas écarter l’ensemble des trafics d’un coup de baguette magique », estime David Kimelfeld, alors qu’il évoque le travail à réaliser à court terme, d’ici à 2020, sur l’autoroute déclassée. Mais la question du report du trafic transitant aujourd’hui par Fourvière pose inévitablement la question du grand contournement de Lyon, lequel permettrait de faire passer le trafic nord-sud loin de l’agglomération.

Officiellement, le scénario du grand contournement par l’ouest est toujours sur la table. « A ce stade, rien n’est exclu, rien n’est écarté, rien n’est, non plus, définitivement approuvé», indique Stéphane Bouillon. Mais le contournement par l'ouest n’est, de l’aveu du président de la Métropole, clairement plus l’option privilégiée. « Vous l’avez compris, ce n’est pas celle que nous souhaitons retenir », indique David Kimelfeld. La piste d’un grand contournement par l’Est, qui permettrait de rallier directement le sud de Villefranche vers l’A46 sud ou le sud de Vienne, est d’évidence le plus plausible. Reste à savoir celui qui, sera retenu, entre ces deux derniers débouchés.






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Commentaires

Bonjour
Il faut un vrai contournement de Lyon.
Le grand contournement Ouest n’est pas possible pour des raisons de couts liés au relief qui nécessiterait beaucoup de tunnels et viaduc.
Traverser les monts du Beaujolais du Lyonnais du Pilat de l’Ardèche, toutes les montagnes de l’Est du massif central, est très difficile à réaliser et très couteux.
La solution passe par le prolongement de l’Autoroute A432 vers le sud sur le même tracé que la ligne TGV.
80 Kilomètres d’autoroute à créer jusque à Valence
125 Kilomètres jusqu’à Montélimar
180 Kilomètres jusqu’au sud-est d’Orange pour rejoindre l’A7.
Le prolongement de l’autoroute A432, vers le sud, le long de la voie TGV jusqu’à Montélimar serait une bonne alternative au contournement de Lyon et Valence.
Ce nouvel autoroute doublerait l’autoroute A7, récupérerait le flot automobile venant de l’Est de l’axe Saône Rhône (Belgique, Allemagne, Suisse, etc.…), permettrait aux automobilistes et surtout au camions arrivant par l’autoroute A6 de ne plus traverser Lyon.
Il faudrait interdire aux camions en transit de traverser Lyon « idem tunnel sous Fourvière » par le périf, la partie central de l’A46 et obliger le passage par l’A432.
Ce pourrait être un complément à l’Anneau des sciences qui est une solution propre à la Métropole de Lyon.
Autre : la zone fret sud de St Ex qui devrait voir le jour bientôt n’a pas de débouché autoroute vers le sud, l’A432 prolongé serait une bonne solution sans alourdir le trafic poids lourd A46 A7.

L’A432 de l’A43 jusqu’à l’A7 au Sud Est d’Orange, c’est 180Km soit 1,5 milliards d’Euros pour sa réalisation.
Pour l’A7 le trafic est entre Vienne et Orange de 70.000 Vi/ jour, 40 jours par an saturés à 175000 Vi/jour, soit 250% de sa capacité.
Le nouvel A432 pourrait véhiculer 20.000Vi/Jour à un tarif équivalent à l’A7 soit environs 20 Euros.
Recette : 20*20.000*365= 150millions d’euros par an
Amortissement en 10ans
L’état pourrait mettre en compétition sur cet axe APRR qui gère l’A432 et ASF qui gère l’A7.
Quelques exemples avec des ordres de grandeur équivalents.

A65 : 150km, cout 1,2 milliard d’euros, trafic 5500 VI/jour cout, péage 22euros soit recettes annuelles 22*5500*365=44 millions d’euros par an, amortissement 1200/44= 27 ans

A89 : Balbigny à La Tour-de-Salvagny: 55Km 1,5 milliards d’euros

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Pour l’heure, j’ai bien peur que les autorités ne vont se limiter qu’à un prolongement de l’A432 vers l’A46 sud, ce qui sera déjà une bonne chose, mais ce qui sera loin d’être, à terme, satisfaisant..

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