Immobilier neuf à Lyon : retour à la normale ? | Lyon Pôle Immo

Immobilier neuf à Lyon : retour à la normale ?

Le CECIM présentait vendredi matin ses chiffres sur neuf mois 2012 à Lyon. Les volumes sont en net repli, de 22.7%, et les prix se sont stabilisés, en légère baisse de 0.9%.

Les ventes sont en nette baisse sur l’aire urbaine de Lyon, selon les derniers chiffres du CECIM présentés ce matin. Avec 2704 réservations au 30 septembre 2012, les ventes sont en repli de 22.7% par rapport aux neuf premiers mois de 2012. Une contreperformance qui s’explique selon l’observatoire, par une baisse des ventes aux investisseurs, qui, faute d’un dispositif Scellier, moins attractif, sont moins intervenus sur le marché. Aussi la demande des investisseurs est tombée à 894 ventes, contre 1351 réservations de la part des utilisateurs. Côté ventes en bloc, la proportion reste stable, avec 459 logements livrés.

Et avec l’objectif de réaliser 150.000 logements sociaux chaque année, cette catégorie pourrait trouver un nouveau souffle, les ventes aux opérateurs sociaux pouvant s’amplifier. « Si ce choix politique est maintenu, c’est quelque chose qui va résister et même s’amplifier » indique ainsi Jean Jacques Mathias.

Les prix restent stables

Mais si les transactions chutent, les prix, eux, ne semblent pas baisser. Sur l’enveloppe moyenne des biens vendus, « le mouvement de hausse ne s’est pas poursuivi », note Jean Jacques Mathias, le président du CECIM. Les prix sont donc étales, avec une stabilisation du panier moyen - 50 m² pour les investisseurs, 65m² pour les acquéreurs - et de l’enveloppe moyenne, à 233981 euros pour les particuliers et à 193116 euros pour les investisseurs.

Sur l’année 2012, les prix sont donc étales à 3760 euros le mètre carré sur l’Aire Urbaine de Lyon (-1.3%), et à 4446 euros sur Lyon Intra muros (-0.3%). « Lyon est très au-delà des autres villes de l’agglomération, ce qui est moins vrai dans les autres métropoles » remarque Jean Jacques Mathias, et si on constate une baisse du côté des mises en ventes, ceci est plus faute de site que d’acquéreurs ». Si le Grand Est est toujours abordable en termes de prix, Villeurbanne se rapproche de l’hypercentre de Lyon et de la barre des 4000 euros le mètre carré.

Inquiétude sur les dispositifs

Un brin d’inquiétude est toutefois perceptible chez les promoteurs, au regard des dispositions à venir sur les mesures d’aides à l’investissement locatif – le dispositif Duflot – prévues dans la loi de finances actuellement en discussion à l’Assemblée, qui sur les bases actuelles pourrait selon un consensus assez partagé dans la profession manquer son objectif de catalyseur de marché.

Pourtant, pour le président du CECIM, Jean Jacques Mathias, note que le risque de surproduction – l’un des points décriés du Scellier - est faible. « Il n’y a jamais eu de crise de l’investissement locatif sur Lyon, et tous les appartements produits trouvent preneur » note Jean Jacques Mathias. « Si cette offre locative n’est pas mise sur le marché, aucune autre institution ne mettra sur le marché » avertit Jean Jacques Mathias, qui ne voit pas l’offre de locatif social se supplanter à la promotion.

L’offre toujours à l’Est

Du côté de l’offre, la fin des grandes opérations d’aménagement public, comme la phase 1 de la Confluence, a pour conséquence un amoindrissement de l’offre disponible dans Lyon intra-muros, en attendant les pré-commercialisations sur la ZAC des Girondins et la Phase 2 de la Confluence. Et si les réservations sur Lyon représentent encore 30% du total des neuf logements de l’agglomération, la part des mises en en vente de Lyon au sein de l’agglomération est nettement orientée à la baisse : elles ne représentent ainsi qu’un peu plus du quart des mises en vente du Grand Lyon (26%). Un seul arrondissement, le 7ème, fait exception, avec une offre toujours abondante. L’offre est en outre toujours abondante sur l’Est lyonnais, qui concentre 43% de l’offre disponible, mais aussi 36% des réservations.

Néanmoins, de l’avis du CECIM, le problème n’est pas tant du côté de la demande que de l’offre, la partie supérieure du marché rencontrant une demande bien plus forte que les 50% où les prix sont inférieurs à 3500 euros. Selon Jean Jacques Mathias, il y a même « plus d’offre que de demandes concrétisées à ce prix-là ». « Le marché s’est adapté à la demande» constate-t-il. Aussi, pour lui, « il n’y a pas de dérapage » du marché.

Un équilibre utilisateurs / investisseurs

Pour Frédéric Marchal, patron de la FPI Rhône Alpes, « nous ne sommes pas dans une situation où il n’y a que des prix chers. Celui qui cherche un appartement accessible le trouve, certes dans l’est, mais le trouve ». Reste qu’il existe une prime à la centralité, du fait qu’« une masse d’acquéreurs recherche Lyon ville ».

Il note en outre que la région de Lyon dispose d’un atout indéniable sur d’autres régions, à savoir celui de l’équilibre entre investisseurs et acquéreurs-utilisateurs. « Une vente sur deux se fait toujours pour la résidence principale » note-t-il. « Je ne voudrais pas que l’on soit comme à Toulouse oui la défiscalisation représente 70 à 80% du marché » indique le patron de la FPI.

Pour Yann Pommet, président de l’UCI FFB de Lyon, les utilisateurs représentent globalement plus de 2000 logements chaque année. « Cela dénote d’un attachement fort de la population lyonnaise de rester dans sa ville ou encore d’un effet d’attraction. Chaque année, ce sont 4500 personnes qui viennent habiter à Lyon » rappelle-t-il. Aussi, parie-t-il que « le niveau moyen du marché devrait être retrouvé, après trois années qui étaient hors normes ». Le nombre de réservations devrait cette année, selon le CECIM, se rapprocher de son potentiel moyen terme des 4500 ventes.






Si vous avez apprécié cet article, s'il vous plait, prenez le temps de laisser un commentaire ou de souscrire au flux afin de recevoir les futurs articles directement dans votre lecteur de flux.

Commentaires

Tant que les prix de vente seront anormalement hauts le marché sera plat.
Les économistes (dont ceux du Crédit Agricole) disent que les prix sont surévalués de 25%, ce qui veut dire qu’à moins d’une baisse rapide de ce montant les agences vont fermer les unes après les autres.
Il faut cesser de penser que les acheteurs sont des gogos !!!
La baisse molle à laquelle on assiste est loin de suffire au redémarrage des ventes.

Signaler un abus

Un équilibre investisseurs / utilisateurs plutôt qu’un équilibre acquéreurs / utilisateurs, non?

Signaler un abus
Laisser un commentaire

(requis)

(requis)


La CAPEB juge constructif le dialogue avec Valérie Létard

La confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment a indiqué que la ministre du Logement avait engagé un dialogue constructif avec son président.


Rapprochement d’activités de Vicat et Koramic

Les deux groupes annoncent le rapprochement stratégique des activités de leurs filiales respectives VPI et Cermix pour créer un leader sur le marché des produits de mise en œuvre du carrelage et de la maçonnerie.


La CAPEB demande des précisions à la ministre

La CAPEB a demandé à Valérie Létard des précisions sur la déclaration de politique générale du Premier ministre.


Les annonces du Premier ministre plutôt bien accueillies par les fédérations

Plusieurs représentants de fédérations ont, dans la foulée de sa déclaration de politique générale, réagi aux propos de Michel Barnier sur le logement.


Extension du PTZ, évolution du ZAN : les pistes de Michel Barnier sur le logement

nullLe Premier ministre a prononcé cet mardi après-midi son discours de politique générale, dans lequel il a donné des pistes sur les mesures envisagées en matière de logement.


Lancement de la marque April Construction

C’est ce qu’a annoncé le groupe April, qui entend par ce biais assoir son statut d’expert de l’assurance construction.


La première pierre de M+ a été posée

nullDCB International et Citinéa ont officiellement lancé lundi dernier la réalisation de cet ensemble immobilier d’une surface de près de 30.000 m², en plein cœur de la Part-Dieu. Etaient présents le président de la Métropole et le maire de Lyon.


Les mises en chantier de logements passent sous la barre des 270.000

Le SDES a fait part ce vendredi de ses statistiques des autorisations de logements et de mises en chantier au titre du mois d’août.


L’Alliance pour le logement suggère 7 mesures pour le PLF 2025


L’Alliance, qui regroupe la FFB, l’USH, la FNAIM, la FPI, Pôle Habitat FFB, Procivis, l’UNIS, l’UNNE, l’UNSFA et l’UNTEC, organisait au congrès HLM un point presse sur la situation de crise en matière de logement, dans l’attente des grands arbitrages du projet de loi de finances 2025.


Renouvellement du partenariat entre Action Logement et la FedEpl

Action Logement et la Fédération des élus des Entreprises publiques locales ont renouvelé leur partenariat au service du logement.


La FPI salue la nomination de Valérie Létard

La fédération des promoteurs immobiliers s’est félicitée de l’arrivée de cette ancienne parlementaire en tant que ministre du Logement et de la Rénovation urbaine.


La FFB «applaudit » l’arrivée de Valérie Létard

La fédération française du bâtiment a accueilli positivement la nomination d’une ministre du Logement de plein exercice. Elle a également salué la nomination de plusieurs autres ministres.


Renouvellement du partenariat entre la FFB AURA et la région académique

nullCelui-ci a été renouvelé à l’occasion de la compétition internationale WorldSkills, sur le stand de l’Equipe de France du BTP.


Immobilier : l’avenir de l’appareil de production «hypothéqué»

nullLe Pôle Habitat FFB organisait ce jeudi sa convention nationale. Pour lui, il y a désormais « urgence à soigner le mal » dans la prochaine loi de finances.


La FFB plaide pour un plan logement à même de soutenir le secteur

nullLa fédération française du bâtiment organisait ce mardi sa conférence de presse de rentrée. Elle appelle à une série de mesures pour soutenir la filière, qui fait face à une grave crise.