Nouveau recul des prix de l’immobilier en France
Meilleursagents a fait part de son baromètre national mensuel des prix de l’immobilier.
Meilleursagents a publié ce mercredi son baromètre national des prix de l’immobilier. Et selon ce dernier, « l’année 2023 commence au ralenti pour le marché immobilier ». Depuis début janvier, les prix au niveau national ont reculé de 0,2%. Sur février, l’indice des prix immobiliers sur le mois de février recule de 0,1% à 3.198€ le m².
Surtout, depuis la fin 2022, tous les segments du marché ont basculé dans le rouge, phénomène qui n’avait pas été observé depuis 2014. Certes, Paris reste à la baisse avec un repli de 0,4% au cours du mois écoulé. Mais désormais c’est aussi le cas de l’ensemble des communes du Top 10 avec un repli de 0,4% et de celles du Top 50 avec une érosion de 0,1%. « Les zones rurales qui, depuis l’épidémie de coronavirus, jouaient le rôle de locomotive du marché, continuent de voir leur prix chuter (-0,4%) », note Meilleursagents.
Le spécialiste note que la situation est d’autant plus révélatrice de l’entrée du marché dans un cycle baissier qu’habituellement, février marque la fin de la pause hivernale en matière d’évolution tarifaire. Normalement, après une période calme de novembre à janvier, les prix observent en principe chaque année un début de hausse avant la poussée printanière. « L’hiver 2023 apparaît donc beaucoup plus rigoureux et long que prévu, notamment dans les plus grandes villes françaises », note Meilleursagents.
Les principales métropoles de l’Hexagone en baisse
Les principales Métropoles de France semblent bel et bien passées en territoire négatif, excepté Nice qui fait encore figure d’exception avec des tarifs en hausse de 0,7% en un mois.
Marseille, qui jusque-là tirait le marché vers le haut et connaissait une progression spectaculaire (+11,2% en un an), voit ses prix baisser de 0,4% en février. Mais la plus forte baisse revient à Lyon et Nantes qui ont, toutes les deux, vu leurs prix chuter de 1% au cours du mois de février et de plus de -2% depuis le début de l’année. Le recul cumulé atteint 2,4% à Lyon et 2,2% à Nantes.
A Lyon, les prix s’établissent ainsi à 5.203€ le m².
La baisse de la production de crédits pèsera sur les volumes
Pour l’heure, l’amplitude de la baisse des prix de l’immobilier reste modeste. Mais la chute de la production de crédit est quant à elle plus inquiétante pour les volumes de ventes. Car selon les chiffres de la Banque de France, la production de prêts immobiliers recule rapidement depuis six mois, avec des banques françaises qui, en décembre dernier, ont accordé 30% de crédits en moins comparé à décembre 2021.
« Si l’argument du taux d’usure est avancé depuis plusieurs mois par certains observateurs pour expliquer ce moindre accès au crédit des ménages français, la modification de ses modalités de calcul au moins jusqu’en juillet prochain ne devrait pas changer la donne. Certes, cette décision apparaît comme une bonne nouvelle pour certains dossiers qui se retrouvaient bloqués par ce mécanisme de protection des emprunteurs mais, la hausse rapide des taux qui devrait l’accompagner ne manquera pas d’avoir des conséquences sur la solvabilité de nombreux candidats à l’achat qui, de fait, se retrouvent mécaniquement exclus à leur tour du crédit. »
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Selon le spécialiste, « cela ne modifiera en rien la frilosité actuelle des banques à prêter », laquelle s’explique non seulement par la nouvelle politique monétaire de la Banque Centrale Européenne mais aussi par l’environnement économique actuel, marqué notamment par une inflation plus forte que prévu. Meilleursagents note en effet que la situation en Belgique et en Allemagne où, malgré l’absence du dispositif de taux d’usure, la production de crédits a là aussi été revue drastiquement à la baisse à respectivement -36% et -43% de production mensuelle entre décembre 2021 et décembre 2022.
Baisse des délais vente
Les délais de vente, eux, se raccourcissent dans les principales agglomérations françaises, ce qui constitue ainsi le « seul rayon de soleil », selon Meilleursagents. Depuis novembre, il faut en moyenne une semaine de moins pour concrétiser une transaction dont quatre jours gagnés au cours du seul mois de février, souligne le spécialiste.
« Or, cette prise de décision plus rapide des acquéreurs constitue un signal positif pour le marché dans les semaines à venir car elle vient contredire l’idée que celui-ci, malgré la situation économique actuelle, soit entré dans une phase de blocage. Elle témoigne à l’inverse d’une volonté d’achat toujours présente et d’une acceptation de la part de certains vendeurs d’ajuster sans attendre leurs prix à la baisse ».
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Le raccourcissement des délais de vente laisse, pour le spécialiste, « augurer d’un printemps de l’immobilier certes plus tardif et peut-être plus timide que ceux des années passées mais tout de même au rendez-vous ».
Le regain d’activité observé traditionnellement durant cette période de l’année devrait bien, selon lui, se produire.
« Malgré un contexte global de décroissance tant sur les prix que sur les volumes, certains porteurs de projets devraient en effet concrétiser leur rêve d’achat comme c’est toujours le cas au retour des beaux jours. D’autant que ce phénomène de saisonnalité pourrait s’accompagner d’une prise de conscience plus générale des vendeurs quant au nouveau visage baissier du marché. Reste à savoir si celle-ci sera suffisante pour permettre au marché, une fois le printemps terminé, de conserver cette dynamique. »
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