« Le marché de l’immobilier est à un point de rupture »
Face à des délais de vente qui se rallongent, les prix n’augmentent plus et les ventes sont en repli. C’est le constat dressé par Bernard Cadeau et son réseau Orpi, qui publiait aujourd’hui sa dernière étude sur l’offre et la demande immobilière.
Sur le marché immobilier, les vendeurs n’ont semble-t-il plus prise avec la réalité. C’est l’une des conclusions de la dernière étude Orpi sur l’état de l’offre et de la demande, réalisée avec l’institut Opinionway.
Celle-ci fait notamment état d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande, d’un allongement des délais de vente (30 % de + en moyenne), et des écarts notables entre le prix utopique souhaité par le vendeur pour son bien et le prix de vente correspondant aux réalités du marché. Si bien que Bernard Cadeau n’hésite pas à déclarer que « le marché de l’immobilier est à un point de rupture ».
La demande de maison anémique
La demande relative en maison est notamment en nette baisse par rapport à 2011. Au premier semestre 2012, l’offre de maisons a ainsi progressé à 59% de l’offre, alors qu’elle représentait 51% en 2011. De la même façon, l’offre d’appartements a diminué à 41%, contre 49% en 2011. Dans le même temps, la demande pour les deux produits restait identique, avec 50% pour les appartements et 50% sur le front des maisons. En outre, l’offre de maisons est très forte sur les grands volumes (+ de 100m²), alors même que l’offre en appartements est très forte sur les studios (48% des mandats pour les – de 60 m²).
Or la demande se concentre surtout sur les surfaces moyennes, la superficie moyenne d’un bien immobilier acheté au premier semestre 2012 s’étant élevée à 76 m2. Résultat : les maisons trouvent moins preneur, quand la demande en appartements est plus en adéquation avec l’offre. L’étude note ainsi que malgré un parc de logement « relativement fourni », celui-ci demeure « peu adapté aux besoins des clients ».
Une demande atone
Face à une situation incertaine sur le plan économique, l’étude montre que « les acheteurs adoptent désormais une position attentiste et ne disposent que de peu d’encouragements à l’achat ». « Dans les faits, cela se traduit par une diminution du volume des ventes de près de 15 % au premier semestre 2012» note Orpi.
Sur la dynamique des prix, la même dichotomie est observée entre maisons et appartements. Les prix de ces derniers ont ainsi augmenté de 5% entre 2011 et le premier semestre 2012, tandis qu’ils demeurent stables pour les maisons. De la même façon, les différences demeurent importantes en fonction du nombre de pièces et de la superficie des biens : « le prix au mètre carré moyen d’un studio de 34m² s’élève à 3.235€ contre 2.888€ pour un appartement de 144m² » relève l’étude.
Toutefois, les signes d’un ralentissement demeurent bien présents au niveau national. Si les prix n’ont pas décroché, les ventes, elles, sont orientées à la baisse, et les délais s’allongent : ceux-ci se sont accrus de manière significative entre 2011 et le premier semestre 2012, passant de 70 à 92 jours, soit plus de 3 semaines supplémentaires.
Tweet |
Si vous avez apprécié cet article, s'il vous plait, prenez le temps de laisser un commentaire ou de souscrire au flux afin de recevoir les futurs articles directement dans votre lecteur de flux.
Commentaires
Tout à fait d’accord avec Toto,
Seuls des prix revus nettement à la baisse feront repartir le marché.Il nous faut retrouver les prix de 2009 (voire 2005)
pour relancer la machine.Et surtout pas de PTZ ou Scellier car
c’est ce qui a miné le marché immobilier avec ces effets contraires à ceux escomptés !!
Laisser un commentaire
Madrid, ville la plus prisée par la clientèle fortunée
C’est le principal enseignement du Barnes City Index 2025, classement où Paris descend à la 6e place. Lyon fait partie, elle, des destinations à suivre.
Immobilier : 18.421 ventes en Auvergne en 2024
La FNAIM Auvergne organisait mardi un point marché visant à tirer le bilan de l’année 2024 an matière d’immobilier dans les quatre départements de l’ancienne région.
2024, année de baisse des ventes et des prix
La FNAIM a fait part ce mercredi de ses chiffres de ventes et des prix des logements au titre de l’année écoulée.
LPI-iad souligne la reprise des ventes en fin d’année
Selon le baromètre, le nombre de compromis signés en 2024 est quasiment identique à celui de 2023.
Orpi fait état d’une hausse de 12% du volume des compromis en 2024
Les prix ont, eux, reculé de 5% au niveau national l’an dernier. Pour le réseau, qui a dévoilé ses perspectives pour 2025, la reprise du marché ne sera durable «que si les politiques publiques favorisent l’accès à la propriété».
Century 21 vise sur un rebond du marché à 850.000 ventes en 2025
Le réseau d’agence franchisées a fait part lundi de son bilan 2024 du marché de l’immobilier en France. Il indique avoir enregistré une légère hausse d’activité de 2,8% l’an dernier.
Les prix ont légèrement augmenté à Lyon en décembre
Le baromètre Seloger / Meilleurs Agents fait état d’une fin d’année plutôt positive, et reste optimiste pour 2025, à la faveur d’une amélioration du pouvoir d’achat immobilier des ménages.
Les prix de l’immobilier ont encore baissé de 4,4% en 2024 à Lyon, selon Laforêt
Le réseau d’agences franchisées a fait état ce lundi de son bilan du marché immobilier en 2024. Le réseau se montre optimiste pour 2025, malgré une correction des prix et de l’activité sur l’année écoulée.
Les prix de l’immobilier ont été stables au troisième trimestre 2024
C’est ce qu’a indiqué, il y a une semaine, l’INSEE, qui a publié son indice des prix des logements neufs et anciens.
780.000 ventes de logements en France en 2024
Les notaires de France ont dressé lundi un premier bilan du marché immobilier français en 2024.
La baisse des prix de l’ancien continue de ralentir selon LPI-iad
Le dernier baromètre des prix de l’immobilier montre que, sur un an, les prix restent néanmoins toujours dans le rouge, tant en France qu’en Auvergne-Rhône-Alpes.
Ivan Tartière, nouveau président de la FNAIM Auvergne
L’assemblée générale de la Chambre Auvergne se tenait mercredi dernier au Casino de Royat. L’ancien vice-président de l’organisation succède à Christian Dosmas, qui part après 6 ans à la tête de la Chambre.
« 2025 sera une année de vérité »
Loïc Cantin est le président de la FNAIM. A l’occasion de sa venue à l’assemblée générale de la FNAIM Auvergne, nous avons, avec lui, évoqué l’état du marché immobilier en France, et les discussions autour du projet de loi de finances 2025.
La FNAIM s’insurge contre la hausse des droits de mutation
Pour la fédération, les accédants à la propriété sont «sacrifiés sur l’autel de la reconstitution des finances locales». Différents courtiers ont également réagi à cette perspective.
Les prix en baisse de 0,2% à Lyon, selon SeLoger / Meilleurs Agents
Selon le baromètre, « le marché immobilier est entré dans l’automne ».
Les acheteurs ont enfin compris comment marchait l’immo: ils sont moins c..s en d’autres termes, et ont compris que les aides de l’état (PTZ) au final ne faisait qu’empirer les choses! Ils ojt compris que les prix actuels n’avaient aucun sens et que cela était stupide de s’endetter sur 25 ans tout ca pour se vanter d’etre proprios!