Vers des logements à 900 euros ? | Lyon Pôle Immo

Vers des logements à 900 euros ?

Le président régional de l’UNPI, Gérard Forcheron, a présenté hier ses propositions pour faire baisser le coût de l’immobilier.

Un logement à 900 euros le mètre carré hors foncier, contre 1500 à 1700 euros aujourd’hui. C’est la proposition qu’a émise hier Gérard Forcheron, le président Rhône-Alpes de l’UNPI, à l’occasion de la conférence de presse de l’UNPI, sous le nom « d'habitat essentiel ». Une réflexion que l’UNPI a démarré depuis plus d’un an.

« L’habitat à 3 500 euros sur la région lyonnaise existera toujours » explique le président régional des propriétaires immobiliers. Pour lui, il s’agit de construire une nouvelle forme de logement, « l’habitat essentiel », à côté de l’habitat traditionnel. Son objectif étant de réduire le processus de production de logements, tant sur le front du bâti que sur le front de l’équipement du logement, et d’assurer les fonctions essentielles du logement, en se débarrassant du superflu. Un logement qui pourrait s’adapter aux jeunes, qui ont, dans leur parcours résidentiel, des exigences moins fortes en termes de logement.

Industrialisation

Gérard Forcheron, qui fut le président de la commission habitat essentiel au sein de l’UNPI, veut promouvoir, pour ce faire, un système d’industrialisation pour la conception du bâtiment, qui réduirait la facture du logement. Ainsi des modules tridimensionnels fabriqués en usine pourraient être disposés dans les logements pour les salles de bains ou les toilettes, et des modules bidimensionnels pour le cloisonnement. En plein débat sur l’avenir des lignes d’assemblage automobiles fermées par certains constructeurs, le président régional de l’UNPI propose de les réutiliser pour fabriquer ces modules.

En outre, le nombre d’équipements pourrait être réduit. « Quel est l’intérêt d’avoir une prise téléphonique dans chaque pièce, alors que tout le monde aujourd’hui a le wifi ?» s’interroge le président régional des propriétaires immobiliers. De même, le nombre de prises électriques par logement pourrait être diminué. Or cela suppose une adaptation normative. Pour lui, « les normes envahissent la construction » indique Gérard Forcheron, qui indique que cette accumulation de normes provoque un surenchérissement du coût de la construction. « Il faut qu’il y ait une volonté politique » note Gérard Forcheron.

Une adaptation normative

« Si les politiques ne veulent pas se lancer, il n’y aura pas d’habitat essentiel » martèle-t-il, en notant que le précédent gouvernement avait développé des aides du type Scellier. « On a certes relancé le bâtiment. Mais on s’est rendu compte qu’on a construit des logements dans des zones détendues. C’est complétement stupide !». L’UNPI souhaite donc privilégier l’adaptation des normes à l’aide financière directe sous forme de réduction d’impôt. Pour le foncier, l’idée serait de recourir à des baux emphytéotiques sur le foncier public.

En outre, il faut, pour l’UNPI, une stabilité des règles fiscales. « On ne peut pas partir sur un projet si on change tous les jours de cap, de normes. L’immobilier, c’est du long terme, il faut que l’on raisonne au moins à moyen terme » indique Gérard Forcheron.

Un logement qui peut s’adapter au secteur social

L’habitat essentiel ne serait en outre pas réservé qu’au secteur privé et pourrait servir également le secteur social. « Les bailleurs sociaux ont tous des volontés de construire des logements les plus beaux ». Or les listes d’allonge sont nombreuses chez ces derniers. « Une réflexion à se poser sur les personnes qui sont à la rue » indique le président de l’UNPI. L’habitat essentiel pourrait permettre de construire plus, afin de répondre à une demande forte en termes d’habitat accessible, ouvert au secteur social.

Concrètement, un bâtiment test est prêt à être construit à Lille. Or celui-ci ne pourra se construire sans simplification des normes. La balle est donc dans le camp du gouvernement. Cécile Duflot a indiqué, dans son discours de Deauville devant les promoteurs immobiliers - eux aussi preneurs d’une simplification normative - qu’une réflexion allait se poursuivre sur ce sujet. Dans ce débat les propriétaires immobiliers veulent être agitateurs d’idées.






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Commentaires

enfin des propos intéressants

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**********Or celui-ci ne pourra se construire sans simplification des norme************

Oui super des immeubles en carton, déjà dans le neuf c’est vraiment de la mer*** alors j’espère que ça sera jamais accepté, perso j’ai une très bonne idée réduire les marges et les salaires des dirigent des constructeurs et autres interm. de 50% et ça passera sans pb.

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