Notre-Dame de Paris: la ville de Lyon, la Métropole, la Région apportent leur soutien
Gérard Collomb a indiqué dans un communiqué que la Ville de Lyon contribuera à la souscription nationale lancée par le président de la République. La Métropole a fait de même. La Région s’engage, elle, sur deux millions d’euros.
Suite au dramatique incendie survenu lundi dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, Gérard Collomb a indiqué ce mardi, dans un communiqué, que Lyon « contribuera à la souscription nationale lancée par le Président de la République », sans préciser de montant.
« Parce que Lyon se sent profondément solidaire de Paris, parce que Notre-Dame fait partie de notre histoire commune, parce qu’aux yeux du monde entier, elle représente la culture française, Lyon entend participer à l’élan national qui, aujourd’hui, se manifeste partout en France; et dans le monde », a indiqué le maire de Lyon.
Terrible incendie à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 15 avril 2019
Je partage l’immense émotion et tristesse des parisiens et de tous les français. C’est notre patrimoine national qui brûle ce soir. Courage et soutien aux @PompiersParis #NotreDame pic.twitter.com/iw3zDMsqnU
Un peu plus tard, David Kimelfeld a annoncé que la Métropole de Lyon participerait également à la contribution nationale, au titre de la solidarité territoriale et de la sauvegarde du patrimoine.
De nombreuses collectivités ont annoncé qu’elles soutiendraient financièrement la reconstruction de l’édifice religieux le plus visité en Europe. C’est le cas de la Région Ile-de-France, qui a promis de débloquer 10 millions d’euros d’aide d’urgence. La Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé qu’elle s’engagerait sur deux millions d’euros « pour le programme de stabilisation et de reconstruction de cet édifice remarquable ».
«Notre-Dame, c’est la France. Toutes les régions, tous les départements, toutes les mairies, sont touchés, et nous devons tous nous mobiliser pour sa reconstruction. J’invite l’ensemble des collectivités territoriales de notre région et plus largement l’ensemble des collectivités de France, à se mobiliser dans le cadre de cette souscription nationale, pour permettre à cette part de France et à cette part de nous-même de rayonner pleinement à nouveau», a indiqué Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Notre-Dame de Paris est une part essentielle de notre histoire commune. Pour sauvegarder cette histoire, j'ai souhaité que la région @auvergnerhalpes aide à sa reconstruction en débloquant 2 millions d'euros et en encourageant les collectivités de notre territoire à se mobiliser.
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 16 avril 2019
Les grands groupes répondent à l’appel
C’est aussi le cas de nombreux groupes et industriels français qui ont annoncé un soutien financier. « Total, premier mécène de la fondation du patrimoine depuis plusieurs années, fait un don spécial de 100 millions d’euros pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Fluctuat nec mergitur! », a indiqué le dirigeant dans un tweet.
De la même façon, François-Henri Pinault, le président de Kering, a annoncé lundi soir un déblocage de 100 millions d'euros, via Artemis, sa société d'investissement. Autre figue de l’industrie du luxe, la famille Arnault et le groupe LVMH ont annoncé qu’ils « feront un don d’une somme globale de 200 millions d’euros au fonds dédié à la reconstruction de cette œuvre architecturale, qui fait partie de l’Histoire de France ». L’Oréal et la famille Bettencourt promettent également 200 millions d’euros.
Le grand public pourra aussi contribuer. Le Centre des monuments nationaux, établissement public qui dépend du ministère de la Culture, a mis à disposition un site dédié, rebatirnotredamedeparis.fr afin de centraliser les dons.
Le secteur du bâtiment mobilisé
Dans le secteur du bâtiment, l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris a également suscité une vive émotion, et notamment à la FFB.
La fédération français du bâtiment a annoncé vouloir s’impliquer dans la reconstruction. « La structure de l’édifice est a priori sauvée, mais l’ampleur des dégâts va nécessiter des moyens considérables, financiers mais aussi humains pour reconstruire ce joyau de notre patrimoine architectural. Aujourd’hui, Notre-Dame de Paris requiert le savoir-faire inégalable de nos bâtisseurs et des compagnons qui maitrisent les techniques ancestrales, alliés aux moyens modernes et numériques de construction », a indiqué la FFB.
Elle a annoncé qu’elle se mettait à disposition pour la reconstruction. « Débutée en 1163, embellie et restaurée au fil des siècles, Notre-Dame de Paris a mobilisé au cours de son histoire un ensemble de corps de métiers d’excellence qui lui ont donné toute sa magnificence. Forte des 50.000 entreprises du bâtiment qu’elle représente la FFB annonce ce jour qu’elle se tient à disposition de la Nation, du gouvernement et de la Mairie de Paris pour accompagner les opérations de reconstruction nécessaires de ce bâtiment d’exception », a affirmé la FFB.
« La FFB a toujours été au centre des travaux de rénovation des cathédrales et ses entreprises adhérentes, tout particulièrement celles du GMH (Groupement des entreprises de restauration de monuments historiques) sont engagées et volontaires pour répondre présentes. Les bâtisseurs d’aujourd’hui, à l’image des artisans et entrepreneurs d’hier, relèveront ce défi comme ils l’ont toujours fait», a indiqué Jacques Chanut.
Un certain nombre de promoteurs ont annoncé ce jour vouloir participer à la reconstruction de la cathédrale. C’est notamment le cas du groupe Bouygues, qui a annoncé « se tenir à la disposition des autorités et organisations compétentes pour prendre part, dans le cadre d’un mécénat de compétences,aux travaux de rénovation de ce joyau inscrit au patrimoine mondial de l’humanité ». La filiale construction du groupe pourrait ainsi être mise à contribution. « Fortes d’un savoir-faire reconnu en matière de rénovation de bâtiments historiques (aile Richelieu du Louvre, Musée d’Orsay, Hôtel de la Marine...), les équipes de sa filiale Bouygues Construction s’engagent à participer à ce grand chantier national.
Commentant cette tragédie, Martin Bouygues a déclaré: « Comme des millions de personnes en France et dans le monde, les collaborateurs du groupe Bouygues ont été profondément émus par l’incendie qui a frappé Notre-Dame. Nous souhaitons apporter notre contribution à la renaissance de la cathédrale de Paris». Le dirigeant a annoncé que lui et son frère Olivier feraient un don de 10 millions d'euros.
#Notre_dame_de_Paris Olivier Bouygues et moi-même, très touchés par le tragique incendie qui a frappé la cathédrale Notre-Dame de Paris, ferons un don de 10 millions d’euros au fonds dédié à la restauration de ce joyau du patrimoine français et mondial. #NotreDame
— Martin Bouygues (@MartinBouygues) 16 avril 2019
Son concurrent, Vinci, a, de même, annoncé un soutien similaire. «Bien entendu, Vinci propose d’ores et déjà d’apporter une partie du financement dans le cadre de la souscription nationale et en proposant à ses salariés de s’associer à l’effort collectif, d’assister les architectes des Monuments Historiques afin d’évaluer les efforts nécessaires, et de participer à la reconstruction si sa contribution est jugée utile par les décideurs publics», a indiqué le groupe dans un communiqué.
La Famille Duval (Eric Duval, président fondateur et Pauline Duval, directrice générale du groupe Duval) s’est elle aussi déclarée « affectée par l’ampleur des tragiques événements qui ont violemment frappé Notre-Dame » et annoncé « qu’elle participera à l’effort de reconstruction aux côtés des autorités ».
Du bois proposé par le groupe Charlois et Groupama
D’autres groupes ont proposé d’offrir la matière première nécessaire à la reconstruction, comme le bois. C’est notamment le cas de Groupama, qui a indiqué offrir « les 1.300 chênes centenaires nécessaires à la reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris. Pour respecter le travail des Compagnons de l’époque, ces chênes seront prélevés dans ses forêts normandes ». Selon Franceinfo, le dirigeant du premier exploitant de chêne en France, le groupe Charlois, a également proposé de fournir une partie du bois.
NB: article mis à jour à 21h30 avec la contribution de la Métropole.
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