Une baisse des transactions de 14,1% sur un an, selon Century 21

Century 21 a fait part de son bilan semestriel en matière d’immobilier. Selon le réseau d’agences, la baisse des prix ne compense pas la hausse des crédits, poussant les ménages à à acheter plus petit. Le repli des ventes touche aussi Auvergne-Rhône-Alpes.

Century 21 a fait part lundi de son bilan semestriel en matière d’immobilier. Et selon le réseau d’agences franchisées, la situation du marché « a radicalement changé en France ». Le nombre de transactions, qui n’avait cessé de croître depuis 8 ans, a, selon le réseau, considérablement baissé, de l’ordre de 14,1% entre le 1er semestre 2022 et le 1er semestre 2023, du fait des changements sur le marché du crédit. Celui-ci a en effet été impacté par l’augmentation brutale des taux d’intérêt, conjuguée à une forte inflation. Ceci a ainsi profondément pesé sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages, qui a reculé de 18,4%, par rapport à juillet 2022.

Or, pour compenser l’atrophie de l’enveloppe financière mobilisable par emprunt, seules deux possibilités existent, à savoir la baisse des prix ou la hausse de l’apport personnel. Toutefois, les prix peinent à s’infléchir et augmentent même de 0,9% pour les maisons, à 2636€ le m², un record historique.

Les prix diminuent toutefois légèrement pour les appartements de 1,7% pour atteindre 4.198 € le m², un niveau qui reste toujours supérieur à 2021, année du pic de transactions.

Des prix revus uniquement par les vendeurs « contraints »

Century 21 note que seuls les vendeurs « contraints » par un fait de vie acceptent de revoir leur prix à la baisse pour s’ajuster aux nouvelles contraintes économiques des acquéreurs. Inversement, les vendeurs qui ne sont pas obligés de vendre à court terme font le choix, soit de retirer leur bien du marché, soit de le laisser au prix initialement escompté. Ainsi, ceci contribue à allonger les délais de vente, ce qui se traduit par une hausse de 8 jours pour les maisons et de 4 jours en moyenne pour les appartements.

Le réseau souligne que si la baisse des prix ne compense pas la hausse des crédits, les ménages doivent accroître leur apport personnel.

« Ainsi, pour acheter un bien correspondant au montant moyen d’acquisition en France, l’apport personnel nécessaire a dû augmenter de plus de 60% entre le 1er semestre 2022 et le 1er semestre 2023 et représente désormais près de 35% du prix d’achat du bien. Mais l’apport personnel reste... très personnel justement ! Tout le monde n’est pas en mesure de fournir cet effort supplémentaire. Pour acheter, les ménages ont donc actionné un nouveau levier : la surface. C’est l’ironie de l’histoire... L’après COVID fut l’éloge des grands espaces, jusqu’à ce que la pression sur les prix finisse par contraindre les ménages à renoncer à plusieurs m² pour pouvoir réaliser leur projet. »

Century 21

Baisse des surfaces

La superficie diminue de près de 1,6% pour les maisons et de 1,9% pour les appartements à l’échelle nationale. Cette moyenne masque néanmoins de fortes disparités au niveau régional. Et malgré cet effort consenti, toutes les catégories socioprofessionnelles n’ont pas capacité à faire face à ces nouvelles conditions de marché. Ainsi, la part des employés et ouvriers parmi les acquéreurs se contracte de 7,5% France entière.

« Le souhait d’être propriétaire est toujours extrêmement présent dans le cœur des Français. Nous ne sommes pas face à un désamour de la population pour l’acquisition mais face à un désemparement des ménages devant des niveaux de prix trop élevés que les conditions de crédit ne permettent plus d’absorber. Pour que le marché reparte, il n’y a pas d’alternative possible : il faut que les prix baissent substantiellement -de l’ordre de 10 à 12% en fonction des territoires- pour compenser la hausse des crédits qui est venue désolvabiliser une partie des acheteurs. »

Charles Marinakis, président de Century 21 France

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