« Les prix ont monté en gamme » sur Saint-Priest
Pour Thierry Fosse, gérant de l’agence Laforêt de Saint Priest, le marché immobilier dans la commune a, dans les dernières années, bénéficié de l’arrivée du tramway, et d’un regard nouveau porté sur la ville.
Quel type d'habitat trouve-t-on sur Saint-Priest?
Nous avions jusqu’ici sur Saint-Priest un habitat qui datait une cinquantaine d’années. Depuis 2006, beaucoup d’immeubles neufs se sont construits, ce qui fait que, depuis quelques années, nous avons désormais des produits récents à la revente, ce qui ne s’était pas produit jusqu’à maintenant.
Du coup, côté prix, faire une moyenne au mètre carré est très difficile sur le secteur. On vient de vendre un très bel appartement récent de 103m² à 265.000 euros. Un autre bien de 97m² s’est lui vendu 159.000 euros. Or il se trouve que les deux biens ne sont pas très éloignés l’un de l’autre.
Quels sont les différents secteurs de Saint Priest ?
Saint Priest est la deuxième commune du Grand Lyon en termes de superficie. Côté quartiers, on a le village historique de Saint-Priest, qui est extrêmement coté, avec beaucoup de commerces et le tramway qui passe à proximité. Le centre-ville, qui est plus le centre administratif, est lui moins coté. Un autre secteur, Revaison, à l’ouest de Saint Priest, est un quartier très calme et très agréable, proche de la campagne et composé de beaucoup de maisons des années 60, assez pavillonnaire.
On a un autre quartier, les Hauts de Feuilly, où l’on trouve des maisons de 100 à 120 m² en BBC, équipés de panneaux photovoltaïques. Ça correspond à ce qu’une certaine catégorie de la population recherche : bonne isolation, panneaux solaires utilisés pour le chauffage ou pour la revente de l’électricité. De l’autre côté de la Rocade, on trouve également Manissieux, qui appartient à Saint Priest, mais qui n’est pas du tout le même type d’environnement : on est presque à la campagne, avec un côté village. Dans ce secteur, on a des appartements neufs et des maisons en lotissement. Il y a beaucoup de maisons « Couleurs Provence » de 100 à 150 m² jusqu’à 1000 m² de terrains, avec clos de murs, portail électrique, vidéosurveillance, vidéophone, et des espaces communs devant les maisons pour que les enfants puissent jouer.
Quel est le niveau de prix pour ce type de biens ?
On ira, sur ces biens, de 400.000 à 430.000 euros . Sur le reste de Manissieux, on sera entre 350.000 et 400.000 euros. Il y a aussi des immeubles, avec des grandes terrasses, des duplex, des rez-de-jardin. On sera sur des niveaux de prix pour un T4-T5, à des niveaux de prix proches de 200.000 à 220.000 euros. Sur les immeubles, tout dépendra du bien : par exemple, un appartement de 76m² d’une trentaine d’année est actuellement mis en vente à 176.000 euros. Sur les Hauts de Feuilly, on sera sur des prix allant de 300.000 euros à 400.000 euros, suivant l’environnement, l’exposition et les prestations.
Sur le village historique, quels sont les prix appliqués?
Une petite maison ancienne rénovée de 102 m² sur trois niveaux a été vendue 230.000 euros. Sur des résidences récentes, comme les Cèdres bleus, on est sur des prix à la revente qui peuvent atteindre sur des appartements de 100m² en en rez-de- jardin jusqu’à 300.000 euros.
Et dans le centre-ville de Saint-Priest?
On sera sur des niveaux de prix décotés. Sur cette partie, on retombera sur les niveaux de prix proches de l’exemple de tout à l’heure, 97m² pour 159.000 euros. Cette partie de la ville s’est construite au moment des premières vagues d’immigration, quand des grands immeubles ont été érigés afin d’accueillir des logements sociaux. Cet ensemble a constitué le centre-ville. Il faut savoir qu’une partie du quartier a récemment été préemptée par la ville pour être réhabilité.
On peut également parler de Revaison...
Pour un 80m², il faut compter entre 170.000 et 180.000 euros. Pour une maison, on partira de 280.000 jusqu’à 350.000 euros. Ce sont des maisons anciennes, de 100 m² souvent sur deux niveaux, type Plan Favier, avec des parcelles de terrains de 800 à 700m².
Depuis 5 ans, de nombreux programmes neufs ont éclos. Pour quelles raisons ?
Les promoteurs ont commencé à se tourner dès 2006 vers Saint Priest. La commune a changé du fait notamment de l’arrivée du tramway. On est passé d’une banlieue est lyonnaise, avec tout ce qui ça peut avoir de péjoratif, à une commune de la première couronne de Lyon. Plusieurs facteurs ont joué : l’arrivée du tramway, la zone, les hôpitaux, la proximité de Saint-Exupéry et de la rocade, qui donne accès à l’A43 et à l’A7.
Le tramway a changé beaucoup de choses sur la commune ?
Oui, on est désormais à quelques minutes du cœur de Lyon, et on peut directement aller à Perrache et à Part-Dieu. Au moment de l’arrivée du tramway, on même a eu des étudiants qui ont commencé à rechercher des petites surfaces que l’on n’avait pas. En termes d’infrastructures, le parc d’activité, qui ne cesse de se développer en surface, a aussi amené une clientèle de chefs d’entreprise et de cadres supérieurs, qui ne veulent plus traverser Lyon pour travailler à l’autre bout de l’agglomération. Ceux-ci ont recherché des maisons dans des budgets de 400.000 à 500.000 euros, soit une demande qui n’existait pas jusqu’ici.
Quelle a été l’évolution des prix ces dernières années?
Les prix ont déjà beaucoup monté en gamme par rapport au début des années 2000 : sur une grosse résidence type Ménival, où l’on va avoir en permanence des appartements en vente, on est passé sur des budgets de 50.000 à 150.000 euros. Sur la fin 2008, il y avait eu un blocage. Ça s’est néanmoins rapidement libéré début 2009. Néanmoins, les prix avaient baissé entre-temps du fait d’un gonflement des stocks. Le marché est remonté peu à peu par la suite. Il reste qu’aujourd’hui, les acquéreurs sont très informés et ne veulent pas acheter au-dessus d’un certain prix qu’ils connaissent du marché.
Comment voyez-vous l’évolution des prix ?
L’évolution des prix va être très hétérogène d’un produit à l’autre. Certains biens vont continuer à s’apprécier, alors que d’autres vont stagner. On a, sur certains appartements d’une trentaine d’année, des seuils maximum que les acheteurs ne veulent pas dépasser. Sur ces biens, on a de la demande, et pas énormément de produits : or les biens ne se vendent pas parce qu’on est au-dessus du prix de marché. Dans les années 2005-2006, sur ce type de biens, les prix augmentaient chaque année. Depuis 2009, les prix n’évoluent plus. Ou du moins évoluent sur certains produits, alors que d’autres restent au prix du marché, et d’autres n’ont plus de demande. Sur les dernières années, on a également, sur l’ancien, la concurrence du neuf. On se retrouve avec des propriétaires de biens qui ont plus de 30 ans qui veulent vendre au même prix que d’autres commercialisent du neuf. Il faut donc raisonner les propriétaires, en leur expliquant que le prix d’une voiture d’il y a une dizaine d’année n’est pas le même que celui d'une voiture qui sort de l’usine…
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