Des taux de crédit immobilier stables en janvier

Les intermédiaires ont fait état de leurs premiers baromètres 2018 au niveau national.

Les taux de crédit immobilier restent stables en ce début d’année, de l’avis des courtiers ayant fait part de leurs premiers baromètres 2018 au niveau national. Mais les taux n’ont pas véritablement évolué d’un mois sur l’autre en janvier : « le mois de janvier présente un baromètre des taux similaire à celui du mois de décembre », note Empruntis dans son baromètre mensuel.

Pourtant, sur les 26 nouvelles grilles bancaires reçues au total par le courtier, 15 sont en baisse. Empruntis fait pour autant état d’un « statu quo sur les taux les plus demandés par les emprunteurs, puisque les taux sur 15 et 20 ans sont stables ».

Selon Cécile Roquelaure, directrice des études et de la communication d'Empruntis, les banques attendent de voir comment va évoluer la demande avec les nouvelles conditions de marché avec les réformes du PTZ, de l'APL accession, mais aussi la hausse des prix de l'immobilier. Et la décision du Conseil constitutionnel sur l'amendement Bourquin concernant la résiliation annuelle de l'assurance emprunteur pour les crédits souscrits avant le 22/02/2017 et l'évolution haussière récente des OAT pourraient faire évoluer celles-ci

L’activité a été en hausse en 2017 chez le courtier, qui recense 23% de projets en plus par rapport à 2016. Mais l’intermédiaire fait état d’une année écoulée en deux temps, avec un fort début d’année, suivi d’une accalmie.

« Nous avons relevé que les nouveaux projets lancés par les emprunteurs (ceux dont le dossier est finançable et avec promesse de vente signée) ont baissé de 6% par rapport à 2016. De même, les intentionnistes sont eux-aussi moins nombreux : -21% », indique le courtier.

Pour expliquer cette situation, le courtier invoque la légère hausse des taux, qui ont écarté du marché certains ménages modestes, la hausse prix de l'immobilier mais aussi la pénurie de biens. Selon Cécile Roquelaure, « si la construction a soutenu la demande, elle reste insuffisante. Et les secundo-accédants sont bien moins nombreux à avoir l'intention de vendre ».

Le constat est le même chez Emprunt Direct, où les taux n’ont guère évolué en ce tout début d’année, au vu des premiers barèmes transmis par les établissements financiers partenaires du courtier.

« Si une majorité d’organismes bancaires ont laissé leurs taux inchangés, quelques uns ont opté pour de légères baisses sur les dossiers les plus qualitatifs. Les seules baisses constatées montrent toujours une certaine sélectivité de la part des banques, avec des baisses concentrées uniquement sur les emprunteurs dotés d’un excellent dossier ou d’un profil qualitatif propre à chaque établissement. Inversement, les taux sont plutôt stables pour les autres catégories d’emprunteurs », explique l’intermédiaire.

Hausse au sein de certains barèmes

Il note toutefois des hausses de la part de certaines banques. Pour Alban Lacondemine, président d’Emprunt Direct, «la quasi stabilité des taux masque un partage plus net chez certaines banques. Chez un établissement majeur au niveau national, on a ainsi clairement choisi de jouer cette sélectivité, en baissant les taux pour les meilleurs dossiers, et en les relevant, inversement, pour le reste des emprunteurs», ajoute-t-il.

Plusieurs facteurs pourraient, selon le spécialiste, jouer sur l’année à venir. « En 2018, les dispositifs d’aide à l’accession et à l’investissement seront plus focalisés sur les zones tendues. Ceux-ci devraient continuer à soutenir la dynamique haussière des prix constatée dans les grandes métropoles, où la hausse de ces derniers a déjà très clairement fait reculer le nombre de m² finançables pour un emprunteur sur un an. Une part des primo-accédants seront exclus du marché du fait de ces prix élevés et de l’amoindrissement évoqué des aides à l’accession à destination des ménages les plus modestes. La fin de l’APL accession dans le neuf et le recentrage du PTZ vont, en effet, sortir de facto du marché un nombre substantiel d’emprunteurs aux revenus les plus bas», a-t-il ajouté. « Ceux-ci pourraient être contraints d’abandonner leurs projet ou se porter sur des marchés de report, à la périphérie des grandes métropoles», note Alban Lacondemine.






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