Lyon sur le podium des villes « les plus mal aimées par leurs habitants » | Lyon Pôle Immo

Lyon sur le podium des villes « les plus mal aimées par leurs habitants »

C’est le résultat d’une étude Meilleurs Agents sur la mobilité des Français consécutive à la crise sanitaire. Lyon occupe la troisième place derrière Lille et Rennes.

Meilleurs Agents, spécialiste de l’estimation immobilière en ligne a fait état d’une étude exclusive sur la mobilité des Français, qui révèle le ressenti des citadins sur la vie en métropole. Il présente ainsi un classement des grandes villes "les plus quittées" parmi les plus grandes métropoles de France.

Cette étude montre ainsi qu’un quart de la population française envisage de déménager dans les 12 prochains mois. Cette tendance s’amplifie pour les citadins (32%) et dans la capitale avec près de 40% des Parisiens concernés.

En outre, 74% des recherches immobilières des Français en 2022 ont porté sur une autre ville que celle de leur résidence. Cette tendance s’est accentuée depuis la pandémie, alors qu’elle n’était que de 69% en 2019. Mais les Français qui quittent leur ville ciblent majoritairement des zones limitrophes à leur ville de résidence, 51% d’entre eux cherchant dans la même agglomération et 66% dans la même région. Seules 16% des recherches portent sur les zones rurales.

On notera que Lille est en tête des grandes villes « les plus mal aimées par leurs habitants », indique Meilleurs Agents puisque 75% des recherches des Lillois concernent une ville autre que la capitale des Flandres. Si Rennes arrive en deuxième position de ce classement avec une proportion de 66%, Lyon arrive en troisième position avec 63%.

Gagner en calme et en espace

Ce souhait de changer de ville est, semble-t-il, partagé par nombre d’urbains, un quart des personnes interrogées souhaitant déménager au cours des 12 prochains mois. La tendance s’amplifie dans les grandes villes (32%) et dans la capitale. 40% des Parisiens sont concernés, alors que la ville présente toujours un pouvoir d’achat immobilier parmi les plus faibles de France (30 m² avec un budget de 300.000 euros).

A l’origine des projets de déménagement, on trouve, pour les habitants des grandes villes, l’envie de vivre dans un environnement plus calme (36%), puis la recherche d’un environnement moins pollué (33%) et la perspective de gagner en espace (26%).

La ville reste privilégiée

Certes, la plupart des Français cherchent à quitter leur ville, une tendance qui s’accentue depuis la pandémie (74% des recherchent portent sur une ville autre que celle de résidence en 2022 vs 69% des recherches en 2019). Cependant, ceux-ci ciblent cependant majoritairement des zones limitrophes à leur ville de résidence, avec 51% des recherches hors de la ville de résidence réalisées au sein de la même agglomération et 66% au sein de la même région.

Si l’envie de quitter la ville est donc bien réelle, la tendance à la périurbanisation demeure. Le terme d’ « exode urbain » - qui fut parfois rapidement employé par quelques commentateurs (souvent franciliens) - est qualifié d’ « erroné » de Meilleurs Agents. Seules 16% des recherches en 2022 portent en effet sur les zones rurales, un chiffre qui n’en demeure pas moins en hausse (14% en 2019).

« L’exode urbain est un mythe derrière lequel se cachent plusieurs réalités. Depuis la pandémie, on observe un renforcement de l’attrait des espaces périurbains, c'est-à-dire les proches couronnes des villes. On note un phénomène d’étalement urbain avec moins de recherches au sein des grandes villes et de leur département. L’exemple phare est celui des recherches des Parisiens qui baissent dans la petite couronne et qui augmentent dans les Yvelines, la Seine-et-Marne et l’Essonne. Le ressenti des Français confirme cet engouement puisque 63% d’entre eux déclarent que leur lieu de vie idéal serait une petite ville en périphérie d’une grande ville. »

Alexandra Verlhiac, économiste chez Meilleurs Agents

Lille, Rennes et Lyon dans les grandes villes "les plus quittées" de France

Meilleurs Agents s’est penché sur les villes les plus désavouées de France. Sur les 11 plus grandes métropoles, c’est Lille qui prend la tête de ce classement du désamour : plus de 70% des recherches des Lillois concernent une ville autre que la capitale des Flandres. Les villes de Rennes (66%) et Lyon (63%) viennent compléter ce podium du désamour.

« Il est intéressant de retrouver Lille en première position du classement des villes les plus quittées. S’il s’agit d’une des grandes métropoles qui offre le pouvoir d’achat immobilier le plus fort de France (avec 300 000€ on peut prétendre à un appartement de 86m²), c’est la ville qui détient le moins de logements des dix plus grandes villes de France et Paris. De plus, les maisons ne représentent que 21% de son parc, contre 66% en moyenne dans le Nord. Autant d'éléments qui poussent les citadins en dehors de la ville. »

Alexandra Verlhiac





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