Prix de l’immobilier neuf : le Grand Lyon veut passer à l’action
Le Grand Lyon s’est réuni avec les deux principales fédérations de promoteurs. Objet de la réunion : faire émerger une offre d’accession au logement abordable.
Rien n’arrête les prix de l’immobilier. Avec une progression 28% en six ans, les prix de l’immobilier neuf à Lyon cavalent, alors même que les revenus des grand-lyonnais avancent à petit trot. « L’évolution du pouvoir d’achat n’a pas été exactement la même » que les prix a indiqué le président du Grand Lyon, Gérard Collomb. Aussi, la collectivité a jeté hier les bases d’une discussion, dans le cadre de la révision du PLU et du PLH, pour faire avancer cette thématique.
Il faut dire que la question de la construction de logements est essentielle pour assurer les objectifs posés par le SCOT à l’horizon 2030, lequel prévoit l’arrivée de 150.000 habitants supplémentaires dans l’agglomération. D’où la nécessité de construire chaque année 7500 logements. « Cela veut dire que nous devons travailler pour produire du logement en quantité suffisante, à la fois privé – environ 5000 par an – et public –environ le même volume » a ainsi expliqué, Gérard Collomb en conférence de presse, en présence des deux présidents de fédération de promoteurs, Yann Pommet, de l’UCI-FFB, et Frédéric Marchal de la FPI.
Pour l’heure, le Grand Lyon est dans les clous, avec la production de 4550 logements en accession, et de 4000 logements sociaux en 2011. « On a doublé notre capacité de construction de logements privés» s’est félicité Gérard Collomb, qui a indiqué que les ventes dans la promotion privée étaient passées de 2800 à environ 5000 logements (5729 en 2011).
Les prix au cœur de la question
La crainte, c’est de voir la hausse des prix enrayer cette belle dynamique. Avec un prix de vente moyen (hors VEFA) de plus de 3600 euros le mètre carré en 2011, le Grand Lyon veut donc anticiper pour favoriser l’accès au logement, et perpétuer l’offre de logements. « Il nous faut sortir tout type de logement, et dans toutes les gammes de prix » indiqué Gérard Collomb.
Les promoteurs et le Grand Lyon vont donc travailler dans les prochains mois autour de trois thématiques : la question de la production et du prix des logements, la question des ressources pour la mise en œuvre d’une politique du logement ambitieuse, et la question de la révision générale du PLU, amené à devenir PLU-H. Aussi les questions de l’offre publique en secteurs d’aménagement, de la fiscalité, de la densification, et du foncier disponible vont être au centre des discussions entre le Grand Lyon et les promoteurs.
Un plan d’action dans quelques mois
Les deux parties vont donc devoir mieux définir la notion de logement abordable - est-ce un pourcentage de rabais par rapport au prix libre, un prix cible ? – avant d’établir un plan d’action, pour faire émerger une offre de logement à prix serrés. Des dispositifs existent déjà, comme le TVA réduite à 7% en zones ANRU, mais ne peuvent à eux seuls résoudre l’équation. Le Grand Lyon, qui a fait l’acquisition de 386 millions d'euros de terrains entre 2008 et 2011, pourrait par exemple se porter acquéreur de foncier pour le revendre à bas prix aux promoteurs, en l’échange d’engagement sur le prix de sortie, à l’image de ce qui se fait dans certaines agglomérations, comme Nantes. Mais le président de la FPI, Frédéric Marchal, insiste sur le fait que la réunion du jour avait vocation à ouvrir le débat, et que l’heure est plutôt au lancement de pistes sur cette thématique, avant d’envisager des actions d’ici six mois à un an.
« La baisse des prix ne pourrait-elle pas passer par une baisse des marges des promoteurs », demande toutefois un journaliste ? Le président de la FPI assure que les bilans des promoteurs sont tous orientés de la même manière chez tous les acteurs nationaux ou locaux, et impliquent une marge de 7% à 8%, soit un niveau de marge qu’il juge relativement modeste, eu égard au risque pris par le promoteur. « On s’interroge sur ce que sont les marges des promoteurs lorsque ça va bien. Lorsqu’il y a des années de crise, on ne se préoccupe plus beaucoup des marges des promoteurs » a t-il répliqué.
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Commentaires
effectivement je partage aussi l’avis d’Yvon, surtout au vu des prestations proposées.
Ce qui peut aussi bloquer l’accession à la propriété est LE COUT DU NOTAIRE….beaucoup trop élevé! il me semble qu’il ne redige que le contrat de vente. Où est la prise de risques pour justifier les sommes acquittées à son endroit ??
Si ces frais là pouvaient etre diminués (voire disparaitre des contrats de vente) alors je suis persuadée que le marché de l’immobilier voudrait repartir BON TRAIN.
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les prix sot trop élevés dans le neuf!!! les promoteurs ont exagéré: il faut qu’ils baissent et vite!