Un rebond de l’immobilier résidentiel en Europe | Lyon Pôle Immo

Un rebond de l’immobilier résidentiel en Europe

Les mises en chantier et les prix ont rebondi en 2015, selon l’étude européenne publiée aujourd’hui par Deloitte.

Deloitte a publié, pour la cinquième année consécutive, son étude sur le marché immobilier résidentiel européen, l'étude Property Index. Celle-ci analyse les données clé du secteur dans 19 pays, avec, pour la première fois cette année, une cartographie des différentes surfaces immobilières pouvant être achetées pour un même montant. L’étude analyse les prix des grandes villes au regard des moyennes nationales. En bref, une synthèse du pouvoir d’achat immobilier par pays.

En France, 2015 a été une bonne année pour le marché résidentiel, avec un volume de transactions de logements anciens en hausse de 15%. Le pays est l'un des pays européens où la construction de logement est la plus importante, malgré une offre toujours insuffisante dans les zones tendues. Selon le cabinet, la croissance des mises en chantier dans le pays se confirme et devrait se poursuivre en 2016.

Nombre de mises en chantier en hausse

Pour Laure Silvestre-Siaz, Associée responsable secteur Immobilier chez Deloitte, « le marché de la construction en Europe se porte bien, avec un nombre de mises en chantiers croissant depuis 2014. Toutefois, l'accession à la propriété fluctue toujours de manière importante selon les pays : les français, italiens, irlandais doivent mobiliser entre 6 et 8 années de salaires, alors que les allemands, les belges et les hollandais investissent entre 3,3 et 4,4 années de salaires».

Au regard du nombre de mises en chantier pour 1000 habitants, on note que certains pays sont plus dynamiques que d’autres : c’est le cas de la Russie (8,4 logements mis en chantier pour 1 000 habitants), de l'Autriche (7,5) et la France (5,5), pays où les mises en chantier sont en hausse par rapport à 2014. Inversement, les mises en chantier sont plus faibles en Italie et au Portugal (0,8), la Belgique (4,2) étant le pays où la baisse de mises en chantier est la plus forte. En termes de livraisons de logements, on retrouve le même tiercé que pour les mises en chantier : Russie (7,6), Autriche (6,2) et France (5,5).

Les prix de l'immobilier résidentiel

Le cabinet a également scruté le pouvoir d’achat immobilier, en cartographiant les surfaces pouvant être acquises par pays pour la somme de 200 000 euros. Avec 50 m2, la France est, hors Royaume-Uni (39 m2), le pays proposant la surface la plus faible. Ces deux pays affichent des surfaces bien inférieures à celles proposées en Allemagne, en Belgique et en Italie où l’on peut acquérir près de deux fois plus de surface, avec respectivement 97 m2, 94 m2 et 84 m2.

Deloitte note que les prix des transactions ont augmenté par rapport à 2014 en Europe, avec un prix au m² qui dépasse les 5 000 euros par m2 au Royaume-Uni, et les 4 000 euros en France. L'Irlande, est également en augmentation significative, et atteint 3 200 euros le m2, contre 2 600 euros le m2 en 2014. « Avec 12.600 logements construits contre un besoin de 21 000 logements en 2015, l'Irlande est aujourd'hui marquée par une demande largement supérieure à l'offre, impactant le prix réel de la transaction immobilière, équivalent à 160% du prix théorique » note Deloitte.

De même, les prix de l'immobilier augmentent au Portugal, avec une ville comme Lisbonne, qui avoisine aujourd'hui les 2 000 euros le m2 contre 1 400 euros en 2014. Porto est une des villes les moins chères du panel européen, atteignant en 2015 les 1 200 euros le m2, contre 860 euros le m2 en 2014.

Une hausse des prix dans le neuf

Dans le neuf, le prix de vente moyen en France s’établit à 4 000 euros le m2. Mais Paris est, elle, la deuxième ville européenne la plus chère, avec un prix au m2 affiché à 10.700 euros pour le neuf, et à 8 000 euros pour l'ancien. Le phénomène est aussi observé au Royaume-Uni et en Russie. Le prix au m2 pour le neuf au centre de Londres et à Moscou est 3,5 à 3,7 fois plus élevé que la moyenne nationale, à respectivement 18.000 euros le m2 et 2.700 euros le m2, laquelle s’établit respectivement à 5.050 et à 720 euros le m2.

Angleterre et France sont d’ailleurs deux pays où les prix de l’immobilier dans la capitale sont bien supérieurs aux autres grandes villes du pays. Ce qui n’est pas le cas des pays fédéraux, tels que l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie : Munich (6 000 euros/m2), Milan (3 600 euros/m2) ou Barcelone (3 500 euros/m2) ont un prix au m2 supérieur aux capitales Berlin (3 200 euros/m2), Rome (3 500 euros/m2) ou Madrid (3 000 euros/m2).






Si vous avez apprécié cet article, s'il vous plait, prenez le temps de laisser un commentaire ou de souscrire au flux afin de recevoir les futurs articles directement dans votre lecteur de flux.

Commentaires

Pas encore de commentaire.

Laisser un commentaire

(requis)

(requis)


Vers une poursuite de la baisse des prix de l’immobilier à Lyon et Saint-Étienne

nullSelon la dernière note de conjoncture des notaires, 2023 pourrait se conclure par un total de 860.000 transactions. Et le reflux des prix observé l’année dernière devrait se poursuivre, au vu des avant-contrats.


Baisse des ventes et des prix de l’immobilier dans le Rhône en 2023

C’est ce qu’a indiqué la FNAIM dans sa note de conjoncture à Lyon et le Rhône.


L’Alliance pour le logement tire la sonnette d’alarme

Le collectif regroupant les principales fédérations de la filière organisait ce mercredi une conférence de presse.


La FNAIM prévoit une accélération de la baisse des prix en 2024

La fédération nationale de l’immobilier a fait état ce mardi de son bilan de l’année immobilière. Elle anticipe une nouvelle année de recul des volumes, après 875.000 transactions actées en 2023.


Chute des ventes mais recul limité des prix immobiliers en 2023, selon LPI/iad

nullLe baromètre a, au cours de la semaine, divulgué son baromètre des prix au niveau national. La baisse des prix n’est pas uniforme, en France et en Auvergne-Rhône-Alpes.


Century 21 fait état de baisses de prix encore trop limitées

nullLe réseau d’agences franchisées a dressé un bilan de l’activité du marché immobilier en 2023.


2024, une « nouvelle année charnière pour l’immobilier »

nullLe réseau coopératif a en effet fait un bilan des tendances de l’année 2023 en matière d’immobilier résidentiel et émis de premières prévisions pour 2024.


Un nombre de biens à vendre en nette hausse

Bien’ici a récemment communiqué son bilan de l’année 2023 en matière d’immobilier.


Les indices de prix des logements Notaires-Insee en recul

Les indices des prix des logements dévoilés par l’INSEE sont en baisse en France, en Auvergne-Rhône-Alpes et à Lyon au troisième trimestre 2023.


Nette hausse des ventes de logements étiquetés F et G

nullLes notaires de France ont fait part en fin de semaine dernière de l’étude « la valeur verte des logements en 2022 ». Les logements étiquetés F ou G représentent plus de 10% du parc dans certaines villes d’Auvergne-Rhône-Alpes.


53% des français n’ont pas encore décidé de louer leur bien pour les JO

nullC’est le constat dressé par Orpi, qui a interrogé 444 de ses clients sur leurs intentions à l’approche de la période des Jeux Olympiques.


Immobilier : recul conjoint des prix et des volumes en 2023

Les notaires de France ont dévoilé ce lundi leur bilan immobilier de l’année, et fait part de premières tendances pour le début de l’année 2024.


PAP ne prévoit pas de remontada du marché immobilier en 2024

Le portail a fait part de chiffres illustrant une « dégringolade » du marché immobilier en 2023, et qui annonceraient un atterrissage en 2024.


Immobilier : des volumes désormais nettement sous le million de ventes

Les notaires de France ont fait part, ce jeudi, de leur traditionnel point trimestriel sur le marché immobilier. Les prix reculent dans certaines villes d’Auvergne-Rhône-Alpes, dont Lyon.


Immobilier en Auvergne : la profession s’interroge sur la sortie de crise

Lors de la conférence de l’OEIL, les promoteurs se sont montrés réservés sur de possibles solutions liées à l’accession abordable, telles que le BRS. Les autres acteurs du secteur, publics comme privés, semblent aussi dans l’expectative.