L’état du marché immobilier ancien en 2013

(SDH/LPI)
Le marché immobilier a connu au niveau national une chute d’activité en 2012, qui devrait, selon l’avis de nombreux analystes, se prolonger en 2013. Les prix, eux, pourraient reculer jusqu’à 5%.
Le marché de l’immobilier ancien lyonnais est peu lisible en ce début d’année, tant l’activité semble différente d’une agence à l’autre. Dans certaines agences de l’hypercentre de Lyon, l’activité s’est ressaisie, notamment dans le troisième arrondissement. Mais cette analyse est loin d’être partagée par l’ensemble des agents immobiliers de l’agglomération. Pour certains, les deux premiers mois de l’année ont ainsi été très calmes.
Pour Pierre Bazaille, président de Min.not, contrairement au trou d’air immobilier de 2008-2009, l’activité est retombée en 2012 sur des volumes inférieurs à 800.000, et cette tendance devrait se poursuivre en 2013.

Maître Pierre Bazaille (SDH/LPI)
Un recul des ventes en 2013
En 2012, les compromis de ventes ont reculé à 655.000, selon les statistiques publiées en début d’année par la FNAIM. La demande a, quant à elle, reculé de 16% sur le marché lyonnais, selon les statistiques publiées en début d’année par le réseau Laforêt. Les prix ont augmenté de 0.8% en 2012, après une hausse de
7.3% en 2013.
Année | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|
Évolution des Prix | -3.7% | -5.2% | +2% | +7.3% | +0.8% | 0 à -2% (p) |
Source: FNAIM
Côté prix, en Rhône-Alpes, les derniers chiffres font état d’un repli de 1.1% de ces derniers, selon l’indice INSEE Notaires du 3ème trimestre 2012. Les appartements reculent toutefois un peu moins que les maisons, avec des baisses respectives de 0.7% et 1.4%. Mais des différences subsistent suivant les agglomérations. A Lyon, les prix étaient ainsi encore en hausse au troisième trimestre 2012, avec une progression de 1.5% en rythme annuel. Les dernières statistiques des prix à la mise en vente publiées par le site Seloger.com font état d’une quasi stabilité des prix affichés, avec toutefois des divergences entre arrondissement de Lyon.
Les prévisions pour 2013
Prévisions | Prix | Transactions |
---|---|---|
FNAIM | de 0% à -2% | 0% à -10% |
Century 21 | faible baisse des prix | poursuite de la baisse |
Orpi | -5% à -15% de baisse pour un déblocage du marché | - |
Laforêt | -5% | stabilité |
Guy Hoquet | Potentiel de baisse de 8% à 10% | entre 600.000 et 630.000 transactions |
Crédit Agricole | -5% à 6% | -10% |
Crédit Foncier | 0 à -5% en zone tendue -7 à -10% en zone non tendue |
- |
Notaires | à venir | - |
S&P | -5% | - |
Xerfi | -1.1% | - |
Chez les spécialistes de l’immobilier, les prévisions sont divergentes, tant en termes de prix que d’activité. Sur le front des prix, l’évolution de ces derniers devrait être variable suivant les régions, selon Maître Pierre Bazaille. La dynamique devrait varier suivant les trois marchés : un marché en résistance, notamment sur Paris et les grandes villes, l’un en souffrance, où il y aura une baisse des prix beaucoup plus affirmée, et un autre marché en désespérance, dans les régions dépourvues de dynamique.
Pour la FNAIM, les prix devraient peu baisser, au plus de 2%. L’activité pourrait toutefois encore subir un repli, de l’ordre de 0 à 8.5%. Elle prévoit ainsi une nouvelle baisse d’activité, entre 600.000 et 655.000 ventes en 2013 dans l’ancien, sans pour autant que ceci n’ait un fort impact sur les prix.
Les grands réseaux
Du côté de Laforêt, on prévoit une baisse des prix pour 2013, qui pourrait dépasser les 5% sur l’année. Selon ce réseau, cette franche baisse des prix contribuera à faciliter les projets et soutiendra le volume des ventes qui devrait se maintenir à un niveau similaire à celui de 2012, selon le réseau.

Frédéric Monssu (SDH/LPI)
Pour Frédéric Monssu, patron de Guy Hoquet, le prix de vente au mètre carré est encore au-dessus de la réalité économique. Il faudrait, selon lui, que les prix des vendeurs baissent encore entre 8% et 10% pour dynamiser le marché. Il prévoit en outre une baisse du marché au niveau national, avec un niveau compris entre 600.000 et 630.000 transactions.
Du côté d’Orpi, l’analyse est quasiment identique. Bernard Cadeau, le patron du réseau pense ainsi que les prix devront baisser de 5% à 15% en France pour que le marché se débloque.

Bernard Cadeau, président d'Orpi (DR)
Chez Century 21, on n’est guère plus optimiste sur l’activité. Si les vendeurs ne font pas le premier pas, le marché ne sera alimenté que par les ventes dites « forcées » et les volumes continueront de baisser en 2013, prédit le réseau de franchisés. A l’inverse de ses confrères, il prévoit une faible baisse des prix, et une poursuite de l’érosion des volumes.
Les prévisions des analystes
Chez les autres analystes, là aussi, les analyses sont divergentes. Pour Alexandre Mirlicourtois, de Xerfi, le krach immobilier n’aura pas lieu. Il prévoit ainsi un repli des prix de 1.1% en 2013 et de 0.4% en 2014.
Chez Crédit Foncier, les prévisions sont moins optimistes : les baisses de prix iront de 0 % à - 5 % dans les zones tendues (Paris, coeurs de métropoles, etc…), et de 7 % à 10 % en 2013 dans les zones non tendues.
Pour Olivier Eluere, économiste au Crédit Agricole, les ventes devraient baisser de nouveau de 10 % dans l’ancien, avec une baisse des prix comprise entre 5 et 6% en glissement annuel, soit un repli cumulé de 8 % entre fin 2011 et fin 2013.
Enfin du côté de l’agence de notation Standard&Poor’s, on prévoit un recul des prix de 5 % par an en 2013 mais également en 2014. Ce repli, qui est annoncé comme « mesuré » devrait toutefois être l’un des plus marqués en Europe.
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