Simon Teyssou, grand prix de l’urbanisme 2023
L’architecte-urbaniste est le directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand.
Le jury du Grand Prix de l’urbanisme 2023 a été réuni le 21 avril dernier à l’initiative du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Il a décerné à Simon Teyssou, architecte-urbaniste concepteur et directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand. Ce prix lui sera remis par le ministre à la fin de l’année 2023.
Créé en 1989, le Grand Prix de l’urbanisme distingue chaque année une personnalité reconnue par un jury international. Il valorise l’action des professionnels qui contribuent à faire avancer la discipline et à améliorer le cadre de vie des habitants de tous les territoires.
Le jury a désigné dès le premier tour, cette année, Simon Teyssou pour son engagement et son action en faveur des territoires ruraux et péri-urbains. Tête de file d’une génération de concepteurs, il démontre qu’il est possible de réaliser des projets ambitieux, qualitatifs et créatifs dans des territoires faiblement dotés en ingénierie, peu attractifs pour le marché et financièrement contraints.
Directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand
En tant que directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand, Simon Teyssou a contribué à mettre en visibilité les questions posées par la ruralité, le devenir des petites centralités, la diversité des modes d’intervention possibles, la cohésion sociale, en insistant sur leurs complémentarités avec des territoires urbain voisins.
Le ministère précise que le jury a voulu saluer ses travaux, sa pensée et son engagement qui mettent à l’honneur ces espaces souvent modestes, parfois les oubliés de l’urbanisme, qui fondent l’identité de la France et se révèlent être des laboratoires sociétaux, urbains et environnementaux. Il ouvre ainsi des voies d’action opérantes et inclusives, qui pourront éclairer utilement les pratiques métropolitaines à l’avenir.
Créateur de l’Atelier du Rouget
Simon Teyssou est né en 1973. Il est architecte DPLG de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand (ENSACF). En 2000, il crée son agence, l’Atelier du Rouget, dans le Cantal. En parallèle il enseigne les théories et pratiques de la conception architecturale et urbaine à l’ENSACF, dont il prend la direction en 2019.
Architecte-urbaniste récompensé par de nombreux prix et distinctions, il établit sa démarche dans un ancrage territorial local revendiqué qui l’amène à repenser les schémas traditionnels et à décloisonner les pratiques comme en témoigne la construction de sa propre agence en bois issu d’une forêt familiale, en l’inscrivant dans une stratégie de requalification du centre-bourg.
En s’appuyant sur un rapport de proximité avec la maîtrise d’ouvrage et l’ensemble des acteurs locaux, il compense la modestie des moyens dont disposent les territoires ruraux par une plus grande souplesse d’intervention et une efficacité des prises de décisions. Partant de commandes ponctuelles, il déploie progressivement son action en mobilisant, détournant et adaptant les outils issus des grandes opérations d’aménagement.
Sa proposition de schéma directeur informel pour la commune du Rouget, qui réhabilite la mairie et conçoit un réseau de chaleur urbain, en est l’illustration. Il en est de même pour l’élaboration de son référentiel pour les espaces publics à Aurillac en articulation avec le programme Action Cœur de Ville.
Le ministère a retracé l’approche de Simon Teyssou.
« Influencé par le régionalisme critique, il défend une architecture située et mobilise la question écologique pour en faire une opportunité au service du projet avec une valorisation du « déjà-là », une maitrise de l’empreinte écologique (énergétique, carbone, en biodiversité…), des qualités d’usages, d’évolutivité ou de réversibilité. Ainsi, à Chaliers, il convoque les traces des anciennes pratiques vivrières et le grand paysage pour concevoir la mutation de ce village-rue, tandis qu’à Mandailles, il conçoit une nouvelle halle se référant à l’archétype de la grange-étable cantalienne et étire son dispositif par une passerelle piétonne franchissant la Jordanne renaturée.
Cette approche empirique s’enrichit d’une réflexion théorique portée par son activité d’enseignement qui l’amène plus largement à questionner les processus de désaffection / réinvestissement des centres-bourgs (et en corollaire d’étalement urbain) pour mieux y répondre. Avec le collectif « Virage », il construit une méthodologie de projet, ancrée dans le territoire et dont une des clefs de voûtes est un système de résidences et de guichet ouvert au public permettant la mobilisation des élus, des acteurs et des habitants.
Au sein de l’école d’architecture de Clermont-Ferrand, il œuvre à mobiliser les futurs architectes sur les territoires ruraux, en considérant que c’est aussi depuis ces espaces singuliers, parfois considérés comme à la marge, que pourront être repensés les outils de demain dans des territoires plus urbains. Dépassant la notion de ruralité, il propose de penser « les » ruralités. Cette triple approche de praticien en milieu rural, de chercheur et d’enseignant ouvre une nouvelle voie de pensée et d’action pour aménager nos territoires. En ce sens, Simon Teyssou est le représentant d’une nouvelle « école » et mérite pleinement le Grand Prix cette année. »
Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
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